La jeunesse tunisienne a été, non seulement le déclencheur, mais aussi le moteur, le brandon, et le ciment de la révolution tunisienne. C’est aussi la même jeunesse tunisienne qui en a payé le prix fort, avant que les vieux, de tous les partis et notamment ceux du parti islamiste tunisien qui étaient en exil à l’étranger, ne viennent la monter et en prendre les bénéfices et les rênes. Mis à part le quadra de La Kasbah, ceux qui gouvernent sont des vieux, avec parfois des idées de vieux, des réflexes de vieux par rapport aux problèmes des jeunes, avec des solutions où la jeunesse tunisienne ne s’est pas encore retrouvée et n’a pas encore trouvé ce qu’elle recherchait. Cela semble bouger dans un autre sens, celui d’un fort lobbying des jeunes pour des solutions de jeunes, après huit ans de marasme politique où le souci est plutôt de garder les fauteuils, de crise économique où le souci est de préserver les acquis et d’en demander toujours plus, et aussi de crise sociale où personne n’est content de personne et dans les solutions de personnes,.
Ce qui n’est encore qu’une rumeur pour beaucoup et un secret pour d’autres, commence à attiser une curiosité grandissante : les «By Youth», un groupe de jeunes issus de tous les milieux, qui tiennent pour l’instant à garder l’anonymat, mais qui commencent déjà à pousser vers l’émergence, commencent à distiller de l’information sur eux, mais toujours au compte-goutte. Et nous ne sommes même pas sûrs que «By-Youth» soit leur nom, car certains les appellent le lobby jeune…
Mais ce que l’on sait, c’est qu’ils passent à la vitesse supérieure, et vont dès demain, et d’ici les 2 premiers mois de l’année, envoyer des représentants lors de rencontres de haut rang pour arracher des décisions et engagements favorables à la jeunesse. Ces rencontres et les décisions qui en émaneront sont le résultat d’un lobbying jeune très appuyé.
Mais qui sont-ils, que cherchent-ils ? Certains disent qu’ils seraient 6 à impulser cette nouvelle force émergente, mais que le ciment a déjà pris auprès de près d’une trentaine d’associations for Youth de renom, comprenant des lycéens, étudiants, formation professionnelle, chômeurs. Mais aussi les jeunes agriculteurs, professions libérales, ou encore les clubs universitaires. Leur objectif n’a pas encore été révélé, et même lorsqu’on s’adresse aux protagonistes, ils s’amusent à faire semblant de ne pas savoir.
Mais l’image qu’ils souhaitent donner est facilement décryptable malgré le peu de données disponibles: pas de récupération personnelle, mais des résultats concrets. Pas de corporatisme au sein des jeunes, mais c’est un pour tous et tous pour un. Pas de grands médias. Que du subliminal. Pas de noms ou de personnes, mais des principes, des causes et des idées, que chacun s’approprie par la suite.
Il semble que les rencontres commencent dès demain, et à la question de savoir où elle se déroulera la première de la série, et où ils seront, la réponse est toujours énigmatique : partout où des résultats seront obtenus, et là où on ne nous attend pas. Quant aux réunions avec les hauts responsables, c’est tout un cycle de rencontres qui sera inauguré, sans se révéler.
