Ettakatol a mis en garde contre la « dérive autocratique » du président Kaïs Saïed, dénonçant une concentration des pouvoirs entre ses mains au nom d’une « révolution du peuple ».
« Le président Kaïs Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs sous prétexte des mesures exceptionnelles », s’est indigné le parti, accusant le chef de l’Etat de chercher à instaurer un régime autocratique, à démanteler les institutions de l’État, à faire mainmise sur les médias, à ternir l’image des magistrats et à diaboliser les composantes de la société civile et politique.
Dans un communiqué publié, dimanche soir, à l’issue de la réunion de son Conseil national (22 et 23 janvier) à Tunis, Ettakatol a dénoncé des nominations opérées sur la base des loyautés, loin de tout critère de compétence, mettant en garde contre toute tentative de porter atteinte ou de paralyser les institutions de l’Etat.
Par ailleurs, Ettakatol a fustigé « les atteintes systématiques » aux droits et libertés, citant à ce propos, et les agressions brutales contre des manifestantes, des femmes, des journalistes et des familles des martyrs de la révolution.
Le parti a aussi dénoncé la poursuite des civils devant des tribunaux militaires et l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, d’après le même communiqué.