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Feuille de route du Quartet : Ennahdha réitère son rejet et exige des garanties

Le parti islamiste, chef de file de la coalition gouvernementale, se dit prêt à entamer le dialogue national « le plus tôt possible », ont affirmé des dirigeants nahdhaouis au cours d’une conférence de presse tenue, ce lundi 23 septembre, à Tunis.

Pour l’ensemble d’observateurs, cette rencontre était destinée à éclaircir la position d’Ennahdha quant à l’initiative lancée par le Quartet de médiation depuis deux mois. Rappelons qu’au cours de la récente conférence des organisations nationales parrainant le dialogue national, Houcine Abassi, secrétaire général de la centrale ouvrière a imputé le blocage de ladite initiative aux manœuvres d’Ennahdha, et à ses tentatives de gagner du temps en n’acceptant que la moitié de la feuille de route.

Le Quartet est appelé à être neutre

Devant un parterre des journalistes, Abdelhmid Jelassi, en lieu et place du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghanouchi, a appelé ces organisations à être plus neutres pour sortir de l’ornière, déplorant ainsi les pratiques de ces « médiateurs » qui ont, selon lui, participé aux mouvements de protestation organisés à l’encontre de son parti. Chose qui a poussé le parti au pouvoir à « utiliser les mêmes expressions et les mêmes démarches de l’opposition ».

Jelassi a affirmé que la Troïka ne pourrait pas assumer l’entière responsabilité de l’imbroglio politique que vit le pays actuellement, précisant que plusieurs concessions ont été faites pour trouver une issue à cette crise. D’ailleurs, une approche a été proposée dans ce sens dont l’adoption de la constitution, le maintien de l’ANC et la formation d’un gouvernement apolitique, une fois la constituante aura achevé ses missions.

Partageant le même avis, Rafik Abdessalem a fait remarquer que ces concessions s’inscrivent dans le cadre de l’intérêt national qui nécessite aujourd’hui le démarrage du dialogue national pour y faire face. « Ennahdha a accepté l’initiative parrainée par le Quartet, mais l’important est d’avoir une volonté de communiquer », a-t-il noté. Et d’ajouter que « l’achèvement des travaux de l’ANC et la fixation de l’échéancier des prochaines élections demeurent le socle de la position d’Ennahdha avant de former un gouvernement des compétences »

Cette position est expliquée par les craintes d’Ennahdha en l’absence des garanties nécessaires pour réussir l’expérience démocratique touchant également les déclarations de quelques politiciens de l’opposition voulant faire prolonger la crise.

Rafik Abdessalem a estimé que la réussite du processus de transition en Tunisie serait sans doute un message fort adressé aux autres pays affirmant que la démocratie est possible dans les pays arabes. Cependant, la réalisation de cet objectif reste, selon lui, tributaire de la consolidation de la légitimité électorale tout en mettant l’accent sur la légitimité consensuelle.

Le dialogue et le consensus, mots clés pour maîtriser la situation

De son côté, Ajmi Lourimi a jugé utile le démarrage du dialogue déjà bloqué et dont il a dit qu’il n’a pas échoué, et ce pour surmonter la crise et tenir les prochaines élections. Lourimi a, dans ce contexte, annoncé qu’Ennahdha n’accepte plus l’exclusion et la domination d’un parti sur un autre. « C’est une plateforme adéquate pour le processus politique et la réussite de celui de transition ».

W.T

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