L’ex chef du gouvernement, Habib Essid, a insisté sur la nécessité pour les Tunisiens de changer le régime politique qui est actuellement le leur en un régime présidentiel ajusté.
Dans une interview publiée, ce mercredi, par le journal Al-Arab, paraissant à Londres, il a ajouté voir dans ce changement un développement inéluctable, la Constitution de 2014 n’étant plus appropriée, a-t-il expliqué, estimant que « seul un dialogue national est en mesure d’arracher le pays à la crise politique, sociale et économique dans laquelle il est empêtré ».
Essid a affirmé que pour être couronné de succès, pareil dialogue doit être le fruit de consensus entre les trois présidences, de même que devront y être associées les organisations nationales, car l’exclusion ne peut enfanter que l’échec, a-t-il dit.
Il a déploré que la Tunisie ait choisi « le régime politique le plus compliqué et le plus difficile », rappelant que la Constitution a été élaborée par souci de « satisfaire tout le monde, alors qu’en définitive, elle n’a nullement servi les intérêts du peuple… une Constitution que nous avons presque déifiée en la présentant comme la meilleure du monde ».