La Haute Instance Indépendante pour la Communication Audiovisuelle (HAICA) met en garde contre « l’ingérence de la justice dans le contrôle du contenu médiatique », soulignant « les dangers que cela représente sur la liberté de presse et l’indépendance des médias », dans un communiqué publié lundi.
Suite à la convocation du directeur de la radio privée Ulysse FM pour être entendu par l’unité spécialisée dans les crimes de violences à l’égard des femmes et des enfants à Djerba (Médenine) sur un contenu médiatique, la HAICA a adressé une correspondance au procureur de la République près le Tribunal de première instance de Médenine rappelant « l’impératif de respecter le droit à la liberté d’expression et de presse » ainsi que « le cadre organisant la liberté de la communication audiovisuelle ».
La HAICA appelle toutes les institutions de l’Etat à « respecter la loi et les procédures en vigueur » et « le domaine de compétence de l’autorité de régulation », et invite les médias audiovisuels à renforcer les mécanismes d’autorégulation et se conformer à l’éthique professionnelle et aux règles de déontologie.
Les médias audiovisuels sont soumis au mécanisme de régulation prévu par le décret-loi n° 2011-116 du 2 novembre 2011, relatif à la liberté de la communication audiovisuelle et portant création de la HAICA « et qui lui confère exclusivement la mission de contrôler la conformité des chaines de télévision et des radios aux lois et réglementations en vigueur et à prendre les mesures adéquates en cas d’infraction », rappelle le communiqué.