Avec la nouvelle stratégie pour le développement de l’hydrogène vert, la Tunisie a affiché clairement sa volonté de se joindre à la course à l’hydrogène vert, une filière émergente que les pays d’Afrique du Nord considèrent avec beaucoup d’intérêt.
En effet, grâce à leur proximité avec l’UE qui a fait de cette nouvelle énergie une priorité, les pays maghrébins placent beaucoup d’espoir dans une industrie qui semble, de prime abord, prometteuse.
L’objectif de la Tunisie est ambitieux : exporter environ 6,3 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2050 vers l’UE par pipeline, tout en alimentant le marché local avec environ 2 millions de tonnes sous forme d’hydrogène vert ou de ses dérivés.
La vision stratégique de la Tunisie repose sur une combinaison entre le marché local et l’exportation. Le marché local, notamment la production d’ammoniac vert pour le secteur des engrais, serait activé à court terme. À long terme, l’exportation d’hydrogène vert deviendra le moteur principal du développement économique et industriel du pays. La stratégie nationale prévoit que la Tunisie devienne un exportateur net d’hydrogène vert, s’intégrant à la dorsale hydrogène de l’UE.
Lancement d’une série d’incitations prometteuses
Le gouvernement vient de soumettre au parlement (ARP) un projet de loi encourageant les investissements de l’hydrogène vert en Tunisie. Il s’agit, particulièrement, de la mise en place de centrales solaires et de stations de dessalement.
Parmi les incitations proposées par la nouvelle loi, figurent la diminution de 30% à 50% d’impôts, une remise de 30% sur l’ensemble des frais et services proposés par les ports tunisiens, une exemption complète des droits de douane et de la TVA sur les équipements et matières premières importées. Le projet de loi précise, ici, qu’il s’agit des équipements utilisés pour la construction des usines.
Pour pouvoir bénéficier de ces incitations, les investisseurs intéressés devront assurer un transfert de technologie en faveur de la Tunisie, employer 25% des étrangers pour les premières années , proposer un autofinancement à hauteur de 70% du montant en devises étrangères et 25% d’intégration locale pour les produits mais également mettre en place un plan RSE.
Et pour être complet sur le sujet, un mot sur l’hydrogène retenu, en cette période transition énergétique comme une énergie verte et renouvelable, dite énergie bas carbone. C’est en quelque sorte « l’énergie d’après ». Il y a deux types d’hydrogène.
On rappelle dans ce contexte que le ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines a signé un protocole d’accord avec le développeur saoudien ACWA Power pour un projet d’hydrogène vert de plusieurs gigawatts destiné à l’exportation vers l’UE.
La première phase comprendra une capacité d’électrolyse de 2GW, ainsi que 4GW de nouvelles énergies renouvelables, afin de produire 200 000 tonnes d’H2 par an, avant de passer à 600 000 tonnes par an au cours des deux phases suivantes.
La stratégie nationale de l’hydrogène vert de la Tunisie a fixé un objectif de 8,3 millions de tonnes de production annuelle d’ici 2050, dont 6,3 millions de tonnes seront exportées, principalement vers l’Europe.
Le pays souhaite commencer à fournir ces volumes à l’UE dès le début de la prochaine décennie par l’intermédiaire du corridor du gazoduc SoutH2, qui relierait la Tunisie et l’Algérie à l’Italie, à l’Autriche et à l’Allemagne.
Le titre est à revoir c’est 8.3 millions de tonnes de H2 et non 6.3 (6.3 export, 2 import)
Voir rapport officiel mai 2024, site ministère industrie, énergie et Mines
Pourquoi vous n’abordez pas la question écologique dans cet article? L’impacte d’une centrale de dessalement d’eau de mer est important! Que dire quand il faut produire autant pour ensuite l’exporter? Posez vous la question pourquoi l’union européenne ne l’a pas fait en Europe ?!
Cet article est il vraiment journalistique ou est ce la promotion d’une décision populiste? Dans les deux cas c’est malhonnête et c’est grave de tromper l’opinion publique!
Cher lecteur. Faites une simple recherche Google, vous trouverez que la Chine le fait, EDF en France le fait, et beaucoup d’autres pays comme les USA