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Il passera de 720 mille à 54 mille DT/an pour être ministre des Finances

Fils du militant destourien de la première heure avec Bourguiba et d’un fin politicien de Ksar Helal, Feu Mongi Kooli, Ali Kooli est un ancien de la banque française Société Générale (SG), serait binational franco-tunisien et a été un « jumper » d’Afek vers Tahya Tounes. L’homme a de l’ambition. Il avait été approché pour le gouvernement Jemli, mais aurait exigé un ministère de souveraineté. Quelques mois après, il révise ses ambitions et se contente d’un pôle ministériel dans le gouvernement Mechichi.
Côté parcours professionnel, lorsque l’UIB dont il est issu, a été reprise par la SG au début des années 2000, c’est Ali Kooli qui reprend le flambeau, avec pour mission de restructurer et de redresser l’UIB. La mission sera difficile et courte. Et il faudra à l’UIB attendre Kamel Néji pour se redresser. Entre-temps, Kooli est envoyé à la branche française en Jordanie notamment, d’où il rebondit chez la banque bahreïnie ABC (Arab Banking Corporation).

Il quitterait 60 mille DT par mois pour 4.500 DT

Et on le retrouvera, dès 2017, à la tête de la branche tunisienne de l’ABC. Une banque universelle, mais avec peu d’agences, des états financiers, arrêtés par le conseil d’administration du 18 février 2020, qui font ressortir des capitaux propres positifs de 80 742 mille DT et un résultat bénéficiaire de l’exercice de 4,463 MDT. De stature internationale en tant que banque-mère, la branche tunisienne n’arrivait pas toujours à se faire une place parmi les grands.
Les rémunérations et avantages octroyés au Directeur Général de l’ABC sont composés d’une rémunération brute de 721 mille DT, dont une gratification exceptionnelle de 220 mille DT, d’avantages en nature d’une valeur de 10 mille DT. En 2013, le Directeur Général d’ABC Tunisie a obtenu un crédit d’un montant de 850 mille DT. L’encours de ce crédit, au 31 décembre 2019, est de 77 mille TND. Ce crédit a généré, courant 2019, des intérêts pour un montant de 15 mille DT. Ce crédit a été autorisé par le Conseil d’administration lors de sa réunion tenue le 11 septembre 2013.
Et c’est donc un DG rémunéré à presque 2 mille DT par jour, qui reprend le portefeuille des finances de l’Etat, pour quelques 4.500 DT par mois et quelques autres menus avantages. Et si on lui demandait pourquoi, il répondrait (ce qui n’est pas sûr, sinon il prendrait son temps) certainement que c’est son souci de mettre ses compétences au profit de l’Etat.

Un binôme dont l’expérience a toujours démontré le peu d’efficience

Ces dernières, nous ne sommes pas en droit de les remettre en cause, ou même simplement d’en discuter. Ce qu’on reprocherait, s’il nous le permettait, serait plutôt lié à la nature du dossier qui lui sera assigné par le chef du gouvernement, celui de redresser les finances et les équilibre budgétaires, comme Mechichi en a fait le point fort de son programme. Un travail titanesque, qui nécessiterait une profonde connaissance des rouages et arcanes des finances. Une connaissance, qui doit se coupler à une profonde coopération avec le « ministère profond », seul connaisseur des leviers à faire fonctionner, de manière urgente car la situation des finances publiques est désormais plus que critique, pour rééquilibrer les finances de l’Etat tunisien.
Des observateurs font remarquer qu’avec Khalil Chtourou, actuel secrétaire général du gouvernement, ancien chef de cabinet de l’excellent Ridha Chalghoum, fin connaisseur du ministère des Finances dont il est haut cadre, et qui est proposé au poste de secrétaire d’Etat au Budget et aux finances publiques, les choses pourraient très bien marcher.
Or, l’expérience a toujours démontré en Tunisie que le binôme ministre-secrétaire d’Etat a toujours abouti à la mise au frigo du second membre du binôme. Toute mauvaise coopération entre les deux têtes du binôme pourrait, par exemple, impacter les discussions avec le principal bailleur de fonds de la Tunisie, qu’est le FMI. Une institution dont les avis sont suivis à la lettre par toutes les places financières internationales et le reste des bailleurs de fonds, et avec laquelle le ministère des Finances doit au plus vite renouer les liens, et mettre à jour ses informations sur la vraie situation des finances publiques que ne connaitraient, aussi profondément que nécessaire, que les hauts cadres du ministère, et non un ministre nouvellement nommé et qui se retrouvera dans l’urgence.
Autre remarque. Si le regroupement des finances et de la coopération dans un seul ministère est une bonne chose, dans la mesure où le lien peut être direct et efficace, entre la recherche des financements et la programmation des dépenses, cela nécessite quelques pré-requis. Le plus important est le très bon carnet d’adresses du ministre. Slim Azzabi le faisait très bien, grâce à son passage dans le cabinet de Feu Béji Caïed Essebssi, un nom qui ouvrait presque toutes les portes.
On ne pense pas, à notre avis, que le banquier d’une branche de banque du Bahreïn, en dispose pour devenir le chercheur d’aides financières, de tous genres et immédiatement décaissables, dont a besoin actuellement la Tunisie.

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1 COMMENTAIRE

  1. Drole de journaliste. Vous parlez de domaine dont vous etes ignorants. Des bobards de café sans aucun niveau . Une grande compétence, un grand patriote . Vous devez le remercier pour avoir accepter de laisser a côté des privilèges et servir la Tunisie. Continuez a critiquer et tomber dans la médiocrité au point que dans l avenir aucun competent , integre , patriote ne viendra servir son pays. Vous voulez abattre le pays par vos banalités. Commencez par formater vos journalistes pour esperer avoir plus de lecteurs .

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