La tension reste vive dimanche entre l’Inde et le Pakistan, dont les soldats ont échangé des coups de feu pour la troisième nuit consécutive depuis un attentat meurtrier au Cachemire, malgré les efforts diplomatiques.
Les relations entre New Delhi et Islamabad sont retombées au plus bas depuis que mardi un groupe armé a tué 26 civils à Pahalgam, dans la partie sous administration indienne du territoire contesté.
Sans attendre de revendication, l’Inde a imputé au Pakistan la responsabilité de cette attaque, la plus meurtrière visant des civils commise dans la région à majorité musulmane depuis 2000.
Le Pakistan ne cesse depuis de démentir toute implication. Son Premier ministre Shehbaz Sharif s’est dit « prêt » samedi à participer à une « enquête neutre » pour le prouver.
Dimanche, Islamabad a renvoyé la balle à New Delhi. Rapportant avoir tué « 54 jihadistes » qui tentaient d’entrer sur son sol depuis l’Afghanistan, l’armée pakistanaise a pointé du doigt les « maîtres étrangers » de ces assaillants.
Les deux puissances nucléaires se livrent depuis une guerre des sanctions qui inclut la suspension des visas pour les ressortissants de leur voisin, priés de quitter leur sol avant la fin du mois.
Au poste-frontière d’Attari-Wagah, désormais fermé, des familles déchirées font leurs adieux aux épouses, cousins ou enfants forcés de rester côté pakistanais.
Rencontré par l’AFP, un médecin indien , dont l’épouse pakistanaise et l’enfant sont bloqués, plaide pour que soit accordé un visa de long séjour « à ceux qui ont une famille ».
Inde-Pakistan : Nouveaux échanges de coups de feu à la frontière
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