Si l’armée israélienne lance une offensive terrestre à Rafah, l’Administration américaine ne fournira pas « les armes qui ont été utilisées historiquement pour traiter Rafah, pour traiter les villes », a déclaré Joe Biden lors d’une interview sur CNN.
« Nous n’allons pas fournir les armes et les obus d’artillerie utilisés », a-t-il affirmé
Un responsable israélien a déclaré à NBC News que cette décision suscitait une profonde frustration au sein du gouvernement israélien, alors que l’armée israélienne se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah.
L’ambassadeur du pays aux Nations unies, Gilad Erdan, a déclaré que la pause américaine était « une décision très décevante, voire frustrante ». Dans une interview accordée à la chaîne de télévision israélienne Channel 12, il a laissé entendre que cette décision résultait de pressions politiques internes exercées sur Biden.
Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a réagi de manière plus dure. « Le Hamas ❤️ Biden », a-t-il déclaré dans un message publié sur X qui a rapidement suscité des critiques de la part du chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, et d’autres.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’armée du pays entrerait dans la ville « avec ou sans » un accord avec le Hamas.
Israël exige que Rafah soit exclue d’un accord de cessez-le-feu, selon quatre fonctionnaires américains actuels et un ancien fonctionnaire américain au fait des discussions.
Le gouvernement de Netanyahu refuse d’accepter un accord s’il ne peut pas poursuivre les opérations militaires à Rafah, même pendant un cessez-le-feu, ont indiqué ces responsables.
Un responsable israélien a démenti cette affirmation, citant les récentes remarques du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, qui a déclaré : « Cette opération se poursuivra jusqu’à ce que nous éliminions le Hamas dans la zone de Rafah et dans toute la bande de Gaza ou jusqu’à ce que le premier otage revienne ».
