AccueilLa UNEJe tweete, donc je fuis ... l’action. Youssef Chahed comme exemple ?

Je tweete, donc je fuis … l’action. Youssef Chahed comme exemple ?

etournons à nos moutons. «Business as usual». Inscrit depuis août 2016 sur le réseau social Twitter, le chef du gouvernement tunisien n’est pas un grand actif. En trois ans, Youssef Chahed qui ne fait pas courir les foules des followers avec ses 51 mille abonnés, n’a fait que 135 tweets. On dirait presque que le chef du gouvernement «tweete en dehors de la volée يغرد خارج السرب». Petit conseil : Tweetez moins et agissez plus Monsieur le chef du gouvernement !

En effet, pour encourager le consommer tunisien, il fallait plus qu’un Tweet. Il aurait fallu un cri d’alarme et des décisions courageuses. Il aurait fallu, par exemple, arrêter d’accabler, chaque année plus, les charges des entreprises qui fabriquent le Made-in-Tunisia.

Des charges salariales chaque année augmentées sous la pression politique de syndicats débridés. Des charges de fabrication, en électricité, en gaz et autres intrants qui sont plombées par la valeur du Dinar qui aurait pu être quelque peu relevée par l’application de la loi dans le dossier du phosphate par exemple.

Plus d’autorité de l’Etat aussi, pour faire revenir le Tunisien au travail et défendre de toutes ses forces cette valeur essentielle, celle du travail, contre les valeurs «syndicalitionnistes» qui ne visent pas plus loin que les hausses salariales et les subventions de tous genres, y compris celle des cigarettes étrangères. Défendre cette valeur, par exemple, en attendant l’article 36 de la Constitution protégeant, seulement, le droit à la grève et abandonnant la liberté du travail.

  • Consommer tunisien, c’est défendre l’agriculture contre l’Aleca …

Encourager le consommer tunisien, c’est en plus du Tweet, protéger le made-in-Tunisia des coups de boutoir des produits similaires importés sans aucune limite. Le faire, c’est avoir le courage de rediscuter les conventions commerciales avec un certain nombre de pays « amis », mais qui ne nous veulent pas que du bien. C’est aussi avoir le courage d’aller en discuter sérieusement avec l’OMC, mettre en sourdine pour quelque temps l’importation des biens de consommation qui ont un similaire produit localement, protéger le Sourcing de l’industrie transformatrice tunisienne, protéger l’agriculture tunisienne contre les accords de l’Aleca, protéger l’huile d’olive tunisienne contre le concurrent et client italien.

Encourager le consommer tunisien, c’est aussi donner les moyens à l’Institut national de la consommation, lui assurer la stabilité de gestion. C’est aussi renforcer les moyens de l’OSCE et lui fournir les moyens juridiques de se porter partie civile pour mieux défendre les consommateurs. C’est là, en quelques simples suggestions, Monsieur le Chef du gouvernement, de meilleurs moyens d’encourager le consommer tunisien. En tout cas mieux que de simples Tweets.

  • c’est aussi obliger les entreprises nationales à le faire. L’informatique en exemple

C’est aussi, Monsieur le Chef du gouvernement, par-delà les conseillers qui ne savent manifestement pas conseiller, obliger au moins les entreprises nationales à donner la priorité au produit tunisien. L’exemple des solutions logicielles, notamment pour les banques et les grosses entreprises nationales, est à ce titre plus qu’édifiant. On ne peut vouloir encourager le Made-in-Tunisia et laisser l’instance de contrôle des marchés public agir par la simple loi primaire du prix le plus bas. La concurrence étrangère reste, pour cela, mieux outillée que les locaux.

On ne parlera pas du Small business Act qui n’a jamais vu le jour, ou encore de la loi sur l’urgence économique. L’urgence s’est depuis transformée en pronostic engagé et la loi n’a pas pour autant encore vu le jour.

  • Et c’est aussi batailler pour l’amnistie de change, comme pour les amendements

C’est encore et aussi, de vous battre avec l’ARP pour le projet de loi sur l’amnistie de change, comme vous l’aviez fait et avec la même aisance et autorité pour vos amendements de la loi électorale. Cela aurait contribué à relever le cours du Dinar, allégé les charges du producteur tunisien, préservé sa capacité concurrentielle et aurait certainement donné plus de chances qu’avec les amendements, de remporter, ainsi que votre parti, les législatives et même plus. Non « Si » Youssef. Un Tweet, ça ne suffit pas.

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