« La croissance économique de la Tunisie devrait s’établir en moyenne à 1,9 % en 2023, en baisse par rapport à la modeste reprise post-pandémique de 2,4 % en 2022, en raison de conditions extérieures défavorables, d’une inflation élevée et de troubles sociaux qui pèsent sur les perspectives économiques ». C’est ce qu’estime une récente publication de la BERD sur la croissance économique dans la région MED. Le rapport explique que « malgré une expansion du tourisme, des services financiers et du secteur industriel, la contraction des secteurs agricole et minier est à l’origine de ce ralentissement ».
Selon la même source, « le chômage a légèrement baissé pour se situer à 15,6 % au deuxième trimestre 2023, mais l’inflation a atteint 9,1 % en glissement annuel en juillet 2023. La situation macro-budgétaire s’est détériorée en 2022, sous l’effet de l’augmentation des dépenses publiques (notamment de la masse salariale et les subventions), conduisant à un déficit budgétaire de 7,6 % du PIB, tandis que la dette publique atteignait 80 % du PIB. En conséquence, les agences de notation ont abaissé la note du pays en 2022 et 2023, tandis que l’accord relatif à un programme soutenu par le FMI a été à nouveau retardé ». Et la BERD de terminer son évaluation du développement de la situation économique en Tunisie, en estimant que « en 2024, la croissance pourrait passer à 2,5 % grâce à la vigueur du secteur du tourisme, aux ventes de phosphates et à un accord avec le FMI ».
