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La Compagnie des phosphates de Gafsa récupère ses clients dont un important conglomérat français!

La production de phosphate du début de l’année 2021 jusqu’au 24 novembre courant, s’élevait à 3,27 millions de tonnes, alors que les prévisions tablaient sur un output entre 3,8 et 3,9 millions de tonnes, à la fin de l’année en cours,   a déclaré le  directeur central de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), Lotfi Hamdi, dans une interview accordée à Africanmanager ar .

Les résultats financiers de l’entreprise se sont, cependant, améliorés, enregistrant une convergence entre le volume des dépenses et des revenus, sachant que les indicateurs au titre de  l’année 2019 confirment que la valeur des pertes financières de la Société des phosphates de Gafsa s’élevait à 480 millions dinars, et sa situation s’est détériorée avec son incapacité à remplir ses obligations de base telles que le paiement des cotisations sociales (34 millions de dinars) et son incapacité de s’acquitter des impôt auxquels elle était assujettie (36 millions de dinars).

Lotfi Hamdi  a assuré que la CPG ne rencontre pas de problèmes au niveau de la commercialisation et refuse parfois les marchés suite à son incapacité à répondre aux demandes, soulignant que le problème au niveau de la production est dû aux troubles sociaux, aux protestations des demandeurs d’emploi et La fermeture de sites de production, citant à cet égard celle de  l’usine de Redaief qui a causé un manque à gagner de l’ordre de 500 000 tonnes de phosphate produits, et ce suite au refus des manifestants de lever  le sit-in.

Les clients locaux d’abord

Il a affirmé  que la priorité de la CPG  à l’heure actuelle est de répondre aux demandes du Groupe  Chimique Tunisien (GCT) et de la Société tunisio-indienne pour la production d’engrais « TIFERT ».

Il a annoncé, d’autre part,  qu’un conglomérat français bien connu a demandé une cargaison de phosphate tunisien estimée à 4.000 tonnes comme échantillon pour test, avant de conclure un contrat définitif avec l’entreprise, notant que ce client a été perdu depuis à peu près 15 ans, étant noté que l’expédition devrait être effectuée  avant la fin novembre.

En fait, durant ces dernières années, la Tunisie a rencontré de grandes difficultés à répondre aux demandes des clients locaux et étrangers et à les approvisionner en triphosphate élevé, qui est un matériau nécessaire à la production agricole et est produit exclusivement en Tunisie par l’usine du M’dhila1, en raison de la baisse de la production nationale de cet engrais.

« Le phosphate tunisien est de haute qualité par rapport aux autres », affirmait Lotfi Hamdi.

Concernant les objectifs qu’il va falloir atteindre, la Tunisie vise une production annuelle de phosphate de l’ordre de 6 millions de tonnes au cours de 2022.

La filière phosphate à Gafsa souffre depuis 2011 d’une baisse remarquable de la production et des indicateurs de marché notamment, en raison des troubles sociaux.

La recette pour surmonter la crise !

Dans le même contexte, le directeur du Bureau de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles en Tunisie, Wissam Heni, a affirmé, pour sa part, que le vrai problème  posé à la compagnie des phosphates tient à sa conversion d’ entreprise  à caractère industriel et commercial en une société à caractère social, où les priorités sociales priment les priorités économiques ou lucratives, ce qui a empêché l’entreprise de se développer par rapport à ses homologues, comme le groupe Sharifi des Phosphates au Maroc.

Il a également souligné dans une déclaration à Africanmanager ar  que les exigences de bonne gouvernance en matière d’entreprises publiques actives dans le secteur des industries extractives  supposent que leurs missions sont définies avec exactitude  et qu’elles doivent  être commerciales avant tout, en totale conformité avec les normes internationales pour les ressources naturelles. En effet, c’est depuis 2008, et surtout après 2010, que la Compagnie des Phosphates de Gafsa a connu une évolution de ces missions, et elle est devenue la principale responsable de la situation économique et sociale dans le région de Gafsa, où elle s’est vue confier la mission de réduire le taux de chômage par une affectation directe à l’entreprise et à ses succursales, qui sont les sociétés environnementales, ce qui entraîne une baisse de production avec une augmentation du coût suite aux troubles sociaux dans le bassin minier.

Afin de surmonter la situation catastrophique dans laquelle se trouve l’entreprise, le directeur de l’Institut a suggéré d’organiser un dialogue inclusif et participatif entre les intervenants de Gafsa et les parties gouvernementales, à condition que ce dialogue soit fondé sur une volonté sérieuse de trouver des solutions radicales aux problèmes du secteur des phosphates.

Le responsable a également indiqué que l’Institut avait lancé une nouvelle initiative sous le nom « Une nouvelle vision de Gafsa d’ici 2050 », à travers laquelle il a appelé la société civile et toutes les parties prenantes de Gafsa à déblayer une nouvelle voie de développement qui rompe avec la dépendance vis-à-vis du phosphate et l’inclusion des jeunes et des manifestants dans cette nouvelle perception suggérant l’implication du nouvelle cheffe de gouvernement dans cette initiative.

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