La procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a déclaré mercredi 3 mars avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés. Une initiative à laquelle Israël est fermement opposé. « La décision d’ouvrir une enquête fait suite à l’examen préliminaire minutieusement mené par mon bureau pendant près de cinq ans », a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué.
« Il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête ainsi que des affaires potentielles qui sont recevables », a également assuré la procureure de la CPI. « Nous demandons aux victimes palestiniennes et israéliennes ainsi qu’aux communautés touchées de s’armer de patience. La CPI ne peut pas répondre à tous les maux et a pour seul objectif de s’acquitter de la mission dont elle a été investie par la communauté internationale, à savoir la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes visés par le statut de Rome, quels qu’ils soient, afin de prévenir de tels crimes à l’avenir », a-t-elle expliqué.
Cette annonce n’a pas manqué de provoquer des réactions très tranchées côté israélien comme palestinien. La CPI « a pris une décision qui est l’essence même de l’antisémitisme et de l’hypocrisie », a notamment affirmé le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans une allocution télévisée mercredi. L’Autorité palestinienne a pour sa part salué cette décision d’ouvrir une enquête sur des crimes présumés commis en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, la qualifiant de « nécessaire ».