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La petite histoire derrière la CTAF et la politique de lutte contre le financement du terrorisme

Sadok Rouai était haut cadre à la BCT dans le département des relations internationale et à la direction générale de supervision bancaire, avant de travailler des années au FMI où il était Senior Advisor de l’Executive Director. Certainement titillé par l’actualité sur la question de la CTAF en Tunisie, il se rappelle et témoigne, dans un Post sur sa page fb, en disant :

« Lorsqu’en 2001 le FMI avait commencé à discuter la politique de lutte contre le financement du terrorisme, j’avais alerte la BCT sur l’importance politique du sujet et ses implications financières et j’avais suggéré au Gouverneur une rencontre avec les experts du FMI pour le briefer. Il avait accepté.

La réunion a eu lieu lors des Assembles du FMI à Washington et s’était bien passée.

Sauf que juste après la sortie des experts, le Gouverneur sur un ton furieux m’avait interpelé pour dire « pourquoi Sadok tu m’as mis dans ce pétrin et nous n’avons pas besoin de cette politique ». J’étais choqué et j’avais répondu calmement que j’aurais pu annuler facilement la réunion si vous m’avez informé à temps.

Après son départ de Washington, j’avais activé mes services de renseignement. Il se trouve que, avant son départ pour Washington, le Gouverneur avait rencontré Ben Ali. Ce dernier était furieux lorsque le Gouverneur lui avait présenté son programme de réunions. « Nous ne sommes pas de voleurs et même si ces trafics existent, l’argent reste en Tunisie ».

Comme tout responsable qui se respecte, le Gouverneur n’était pas content de cet épisode et nos relations sont devenues froides. Sauf que…. Ha Ha Ha !

Quelques mois après je recevais une demande urgente de la BCT pour organiser une assistance technique sur la mise en place d’une politique de lutte contre le financement du terrorisme. L’urgence venait des banques tunisiennes qui avaient de plus en plus de difficultés pour travailler avec leurs correspondants bancaires étrangers.

Une mission été rapidement organisée et la loi avait été adoptée. Malheureusement, la loi avait été détournée de ses objectifs car Ben Ali l’avait utilisé pour bloquer le financement au profit de certaines ONGs et associations, même le financement en provenance de l’Union Européenne ».

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