AccueilLa UNELa redevabilité dans son plus bel appareil !

La redevabilité dans son plus bel appareil !

Il en a renvoyé plus d’un, le chef de tout l’Etat tunisien Kais Saïed. Et on s’était parfois élevé contre sa manière, parfois sèche, et dans tous les cas, brutale et sans explication aucune par le biais de brefs communiqués laconiques, de limoger certains ministres, qui étaient loin d’être des sinistres.

Personne ne regrettera pourtant le dernier ministre fringant des affaires religieuses, et il y a même qui seraient contents, tant il a été agressif avec les médias, et tant il a gaffé, en communication justement (540 photos de sa vénérable personne, depuis son départ jusqu’à son arrivée, et du 11 au 19 juin), en ce dernier « pèlerinage meurtrier » comme l’écrivait un magazine français. Le caricaturiste tunisien connu (Omrane Cartoons)  disait que « sa plus grande réalisation aura été de faire arriver Monia Arfaoui (Journaliste d’Assabah) au centre d’enquêtes judiciaires d’El Gorjani, et de jeter Mohamed Boughalleb (Journaliste indépendant) carrément en prison.

Un limogeage qui a fait le tour du monde en journaux, et a fait connaître à cet ancien prédicateur et moralisateur de télévision, au moins la postérité sur le web, même entachée de la mort de 53 pèlerins dans les lieux saints.

Mais surtout, un limogeage tellement souhaité par une population touchée dans sa chair et qui a parfois descendu en flamme les déclarations de ce ministre. Un limogeage voulue, au nom de la redevabilité gouvernementale, qu’il en devient un exemple concret du chef de tout l’Etat à la réaction de son peuple, qui en voit envieux, d’autres peuples assister à la démission publique de ministres qui présentent des excuses publiques après des faits graves intervenus pendant leurs mandats

Le désormais ancien ministre a cru bon de faire sa propre Com visuelle à sa manière, et qui en a finalement un peu trop fait. Cela aurait pu passer inaperçu, si la saison du pèlerinage s’était passée sans anicroches.

« Gouverner, c’est faire croire » écrivait depuis des siècles Machiavel. Mais aussi « gouverner c’est prévoir » écrira plus tard le patron de presse et homme politique français Emile de Girardin. Plus concrètement, les feux de la rampe rendraient beau le plus moche et feraient briller de toutes les lumières le plus incapable des responsables.

Et ils paient de suite le prix de leur surexposition médiatique, car les lumières et les flashs des selfies et autres photos, finissent généralement par brûler les ailes de tout prétendant à la notoriété qui se présenterait comme des anges sans failles, s’ils n’y faisaient très attention !  Et la redevabilité devient alors le plus juste des retours de manivelle, même lorsqu’on aura distribué des copies du Coran sur l’autoroute, habillé en rose !

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