La présidente de l’Association tunisienne de droit constitutionnel, Salwa Hamrouni, a vivement critiqué la décision du président de la République, Kais Saied, publiée hier soir au Journal officiel de la République tunisienne portant révocation de 57 magistrats .
Elle s’en est déclarée surprise y voyant une « fuite en avant et une violation de toutes les normes d’indépendance judiciaire ».
Elle a expliqué sur Shems fm que cette destitution ou toute autre sanction infligée aux magistrats sont du ressort de structures spécialisées telles que le Conseil Supérieur de la Magistrature Intérimaire qui a été créé par le chef de l’Etat après avoir dissous le Conseil Suprême et l’avoir accusé de connivence.
La juriste a, cependant, concédé que la justice, pendant 10 ans, n’avait pas joué son rôle avec elle-même, comme elle l’a dit.
« J’espère qu’un jour Saïed battra sa coulpe et reconnaitra qu’il avait eu tort de prendre des décisions erronées », a-t-elle dit ».