Le Centre de promotion des exportations (CEPEX) a organisé, ce vendredi 29 septembre 2023, une matinée sous le thème « La responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise : Défis et opportunité pour les exportations tunisiennes ».
Cet évènement s’inscrit dans la continuité de l’organisation des matinales de l’export au titre de l’année 2023. Cette matinale se veut une occasion pour présenter les opportunités d’exportation et mettre en évidence les mécanismes liés à l’implication des entreprises dans l’environnement social et l’environnement tout court.
Ce rendez-vous , auquel ont participé un grand nombre d’acteurs économiques, ainsi que des représentants d’institutions, organisations et structures concernées, dont des experts du secteur de l’environnement, a fourni aussi l’occasion d’aborder des questions liées à des aspects pratiques tels que l’intégration de la responsabilité sociale dans les fonctions de l’entreprise exportatrice et la communication responsable.
« Il est important d’éveiller les esprits », dixit Mourad Ben Hassine
Mourad Ben Hassine, PDG du Cepex, a indiqué, dans une déclaration à African Manager, qu’il est important, aujourd’hui, pour les entreprises tunisiennes exportatrices, de mettre en œuvre des mécanismes pour responsabiliser l’ensemble de l’écosystème, en termes de responsabilité sociale et environnementale.
Ceci étant, selon le responsable, il y a un cadre réglementaire depuis 2008, qui n’est malheureusement pas implémenté de manière efficace et efficiente. Toutefois, des initiatives à l’échelle mondiale, prises notamment par les Nations Unies, ont été mises en place pour que les entreprises soient au diapason des exigences internationales, toujours en termes de responsabilité sociale et environnementale.
« A titre d’exemple, à partir d’octobre 2023, des mécanismes d’ajustement frontalier pour l’empreinte carbone seront appliqués au niveau de l’espace européen, pour divers secteurs, à commencer par le secteur énergivore, et élargis par la suite dans l’ensemble des secteurs, mais il faudrait que les entreprises se conforment à ces nouvelles exigences », a-t-il déclaré, ajoutant que « Il y a 70% des exportations tunisiennes envers l’espace européen et cela représente un défi, mais surtout une opportunité, car si l’on regardait alentour, on constaterait que bon nombre d’entreprises ont commencé à mettre en place des mécanismes liées à la responsabilité sociale et environnementale ».
Les entreprises tunisiennes, selon les dires de Mourad Ben Hassine, devraient saisir cette opportunité pour élargir leures exportations envers l’espace européen et partout dans le monde.
Au sujet du rôle du Cepex vis-à-vis de ces dites entreprises, le responsable a affirmé que le Centre à ce titre, a vocation à sensibiliser les entreprises et les soutenir dans leurs démarches, à travers des actions et des conventions avec des partenaires, selon les standards en vigueur.
« Le Cepex, en tant qu’entité publique, est engagé dans une démarche RSE, et compte lancer bientôt des certifications en matière de qualité, sécurité et environnement. C’est un signal aux entreprises pour les sensibiliser à un engagement RSE, et ce, via une vulgarisation des informations, et une veille réglementaire, pour les aider à conclure des marchés à l’étranger», a-t-il ajouté.
Une soixantaine d’entreprises engagées dans le RSE
De son côté, le président du Réseau Pacte Mondial des Nations Unies en Tunisie et président de l’Institut tunisien pour la responsabilité sociale de l’entreprise IRSET, Sami Marrouki, a indiqué à African Manager, que les membres engagés dans la démarches RSE sont au nombre de 60, affirmant que la RSE est devenue tellement importante dans le monde que les entreprises tunisiennes sont obligées d’y adhérer.
Le responsable – qui accompagne les entreprises pour une meilleure culture du RSE dans le tissu économique tunisien- a assuré que les donneurs d’ordre, en matière de financement, ou en relation commerciale, commencent à exiger de manière formelle les responsabilités de l’entreprise, car celles européennes sont également responsables, et de ce fait, elles tendent à collaborer avec d’autres.
« Dans la chaîne de valeur, l’entreprise responsable doit impérativement exercer sa responsabilité dans la sphère d’influence, en mettant en place une démarche structurelle et scientifique de RSE dans les entreprises », a souligné Sami Marrouki.
