AccueilLa UNELa situation hydrique est toujours « préoccupante» !

La situation hydrique est toujours « préoccupante» !

Cinq années de sécheresse ont durement frappé l’agriculture en Tunisie, autrefois le grenier de l’Empire romain. Fortement dépendant des pluies et des eaux de surface pour sa population et son industrie, le pays a vu ses barrages diminuer cette année à un tiers ou moins de leur capacité, bien que les récentes pluies aient offert un répit à court terme.
Le changement climatique n’augure rien de bon pour la Tunisie ou ses voisins méditerranéens. Alors que les inondations de septembre ont déferlé près de la Libye, l’ensemble de l’Afrique du Nord devrait devenir plus chaud et plus sec dans les décennies à venir.

Les conséquences, préviennent les experts, pourraient contraindre de nombreuses personnes à émigrer, et ceux qui resteront sur place seront confrontés à des difficultés croissantes.

C’est dans ce contexte que le directeur central chargé de l’économie de l’eau à la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), Chawki Ben Mansour, a qualifié la situation hydrique de la Tunisie de « très critique ».
Il a appelé, dans une déclaration accordée à la Tap, à sensibiliser les citoyens sur la question de l’économie d’eau, affirmant qu’un comportement rationnel permettrait d’économiser 120 litres par jour et par famille et fournir ainsi trente millions de mètres cubes par an.

Chawki Ben Mansour a évoqué la situation désastreuse des barrages et les stocks d’eau qui ont souffert de la sécheresse et du déficit pluviométrique.
Il a lancé cet appel soulignant que la Sonede compte beaucoup sur « la conscience citoyenne qui devra accorder une grande importance au sujet de l’eau potable et la maîtrise de sa gestion » et déploie les moyens en sa possession dans le cadre de la politique d’économie de l’eau à travers notamment le renouvellement des réseaux et la réparation des fuites.

Série de mesures pour échapper à la sécheresse

Face à cette situation alarmante, le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a pris, pour la première fois, au cours du mois de mars 2023, des mesures concernant la distribution échelonnée de l’eau potable et a commencé à couper l’eau de nuit dans de nombreuses zones, dans le cadre d’un système conçu pour programmer la distribution de l’eau et assurer sa consommation dans diverses parties du pays, ainsi que pour « empêcher son utilisation dans l’agriculture et l’irrigation ».
S’y ajoutent les espaces verts, le nettoyage des rues et le lavage des voitures, en raison de la grave vague de sécheresse, qui a laissé les barrages presque vides.
D’ailleurs, le département en question a approuvé des sanctions financières et des peines de prison, pouvant aller jusqu’à six mois de peine privative de liberté pour les contrevenants.

La Tunisie au 18e rang mondial en termes de sécheresse !

La Tunisie se classe au 18e rang mondial en termes de sécheresse selon les indicateurs publiés par l’Institut des ressources mondiales, et se situe au 20e rang mondial des pays souffrant de sécheresse hydrique.
Un document sur “l’inflation climatique: défis et opportunités face au changement climatique”, préparé par l’Institut arabe des chefs d’entreprise et publié par la radio nationale, révèle que les principaux risques auxquels la Tunisie est confrontée sont l’augmentation des températures, la diminution des précipitations, ainsi que la rareté de l’eau et la sécheresse.
La Tunisie a enregistré une augmentation des températures d’environ 0,4 degré Celsius au cours des trois dernières décennies. La température moyenne entre mai et septembre 2022 était d’environ 27,9 degrés Celsius, mais elle est passée à 27,1 degrés Celsius à l’été 2023.

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