AccueilLa UNELa Tunisie aux premières loges pour la reconstruction de la Libye!

La Tunisie aux premières loges pour la reconstruction de la Libye!

Pendant et après la visite en Libye d’une massive  délégation gouvernementale et économique, il est abondamment question des projets de reconstruction du pays voisin. De l’avis unanime, la Tunisie est bien placée pour jouer un rôle majeur dans ce chantier de grande envergure. Le think tank, Conseil tunisien des relations internationales (CTRI), présidé par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, met en avant à cet égard « la longue  histoire du secteur privé tunisien opérant sur le marché libyen ».

Mais dans le catalogues des raison qui plaident pour un premier rôles des entreprises tunisiennes, s’y ajoute un «  cadre juridique riche hérité de l’ère Kadhafi-Ben Ali qui est toujours en vigueur et qui pourrait aider les entreprises tunisiennes à reprendre rapidement leurs activités en Libye » Sans oublier la proximité géographique et la disponibilité d’un réseau routier qui réduit considérablement le coût du transport entre les deux pays.

Surtout, les entreprises tunisiennes ont acquis une riche expérience dans les projets de travaux publics en Libye. Des centaines de projets de bâtiments publics et de logements ont été contractés par des entrepreneurs tunisiens. La reprise des activités en Libye offrira de nouvelles opportunités aux entreprises tunisiennes durement touchées par la crise économique intérieure et la pandémie du COVID. Elle ouvrira également le marché du travail à des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi.

L’ordre séquentiel de la contribution tunisienne

Le président du CTRI a détaillé dans une réflexion publiée  par « The Arab Weekly » les pistes qu’il faudra emprunter pour conférer l’efficacité requise à la présence des entreprises et des intervenants tunisiens. D’abord, fournir une expertise juridique pour préparer convenablement les élections libres et transparentes initiées par le Forum de dialogue politique libyen avant la fin de l’année. Cela pourrait aller de l’aide à la rédaction d’une loi électorale, à l’aide à l’établissement des circonscriptions électorales et à la fourniture de l’assistance nécessaire à la Haute Commission électorale nationale (HNEC) pour lui permettre d’accomplir sa mission conformément aux normes internationales de transparence et de responsabilité.

L’expérience acquise par la Tunisie au cours des dix dernières années en matière de transition politique et de gestion d’élections nationales et locales libres pourrait être utile pour mieux préparer le prochain scrutin libyen et mettre en place les différentes étapes de la feuille de route convenue lors de la réunion du LPDF en novembre dernier à Tunis, intitulée « la phase préparatoire des solutions globales ».

Mise en place d’un service public performant en Libye.

Bien que la Tunisie s’efforce toujours de rationaliser et de moderniser ses propres services publics, elle peut néanmoins mettre à profit sa longue expérience pour apporter le soutien dont ont besoin les autorités libyennes dans leur période de transition.

La bonne gouvernance et le bon fonctionnement des institutions étatiques : une telle tâche pourrait être mise en œuvre par le biais d’une coopération triangulaire réunissant la Tunisie, la Libye et les pays donateurs démocratiques.

Le démantèlement des milices et la mise hors service des armes afin de contribuer à la constitution et à l’unification de l’armée et des forces de sécurité nationales libyennes.

Sur le plan économique, les entreprises tunisiennes pourraient également prendre part aux grands projets d’infrastructure en Libye. Elles peuvent répondre aux appels d’offres publics relatifs aux logements et aux bâtiments publics, notamment dans la zone dévastée de Benghazi et dans l’Est du pays, ainsi que dans les environs de Tripoli.  Elle sont bien placées aussi à répondre aux besoins du marché libyen en matière de biens de consommation et de produits alimentaires et approvisionner régulièrement ce marché en produits de qualité et compétitifs.

Les perspectives des relations tuniso-libyennes sont prometteuses, affirme le président du CTRI. Les récentes visites à Tripoli du président de la République et du chef du gouvernement tunisiens  ont ouvert la voie à un nouveau départ de la coopération bilatérale. Il est évident que les deux pays ont besoin l’un de l’autre pour consolider leurs transitions respectives. La Tunisie a grandement besoin du soutien financier de la Libye sous la forme d’un prêt ou d’un dépôt à la Banque centrale tunisienne pour poursuivre avec confiance les discussions qu’elle a déjà entamées avec le FMI en vue d’obtenir, pour la quatrième fois en dix ans, un accord de prêt sur trois ans. La signature, le 22 mai, d’un nouvel accord visant à faciliter le commerce et la circulation des citoyens aidera certainement le secteur privé des deux pays à explorer de nouveaux partenariats et à augmenter le nombre de visiteurs et de touristes libyens en Tunisie.

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