Après une baisse de 2,8 millions tonnes par an entre 2011 et janvier 2022, la production de phosphate affiche des indicateurs encourageants, dans la foulée des 1,4 million de tonnes produites durant le premier semestre et ce, malgré de l’arrêt de l’unité de lavage du phosphate de Redeyef, qui produit entre 500 mille et 600 mille tonnes de phosphate par an, a déclaré l’expert économique, Houssin Rhili.
Il a ajouté sur Express fm que l’accélération du rythme de production a permis de couvrir tous les besoins du Groupe Chimique, qui dispose d’une réserve de 9 mois et ne sera pas obligé d’importer du phosphate.
Rhili a souligné que la reprise de la ligne ferroviaire reliant Redayef et Om Larayes, suspendue depuis 2017, a permis de transporter de grandes quantités de phosphate.
« Tous ces facteurs ont permis de constituer une réserve considérable par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), et de relancer l’exportation du phosphate commercial, après une rupture de 10 ans, notamment vers la France, l’Allemagne, le Canada et vers d’autres marchés asiatiques, dans la mesure où le phosphate tunisien peut être directement exploité sans avoir besoin de le transformer », développe Rhili.
Et d’ajouter que la Tunisie peut profiter de la crise russo-ukrainienne et se positionner sur le marché international pour doubler sa production, combler le déficit de la CPG et exporter entre 800 mille et un million de tonnes de phosphate commercial.