L’Algérie a acheté, en 2024, près de 30% de ses céréales à la Russie. Cela représente un tournant important pour le pays, qui a traditionnellement importé une grande partie de son blé de l’Union Européenne, notamment de la France. Les exportations russes de blé vers l’Algérie s’inscrivent dans un contexte géopolitique où la Russie cherche à étendre son influence commerciale sur le marché international, notamment en Afrique du Nord. Cette évolution est d’autant plus marquée par la politique d’ouverture de l’Algérie vis-à-vis de nouveaux partenaires commerciaux, notamment après des tensions diplomatiques avec certains pays européens, explique ObservAlgérie.
L’Algérie se place désormais parmi les clients majeurs du blé russe, qui reste le produit phare des exportations céréalières russes. En 2024, la Russie a exporté un total de 72 millions de tonnes de céréales, dont environ 80% étaient du blé. Pour l’Algérie, ce volume de 2,8 millions de tonnes représente un tiers de ses importations totales de céréales, qui avoisinent les 9,4 millions de tonnes en 2023-2024.
Le parcours des exportations russes vers l’Algérie est impressionnant. En seulement trois ans, les exportations sont passées de 0,5 million de tonnes en 2021-2022 à 2,8 millions de tonnes en 2023-2024. Cette progression a été rendue possible par la politique de diversification mise en place par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui a favorisé l’ouverture vers la Russie comme fournisseur principal.
L’Algérie importateur majeur de blé russe
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