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Le bon travail de Habib Bouatay, qui donne ses fruits

« A l’image de 2020 (hors éléments exceptionnels), 2021 a été une année décevante pour Sotetel ». Ainsi commentait l’intermédiaire boursier « Tunisie Valeurs » les états financiers de la Sotetel pour l’exercice 2021. Malgré l’embellie au niveau du chiffre d’affaires et la maîtrise relative des charges opératoires, le spécialiste des réseaux de télécommunications a dégagé sur l’année écoulée des pertes. Les dotations aux amortissements et aux provisions et les charges financières ont fini par avoir raison de la rentabilité.

La feuille de route pour les prochaines années, tracée par le management dirigé, manifestement et au vu de ce qui a été déjà fait, de main de maître par Habib Bouatay, devrait permettre de revigorer davantage l’activité, et de saisir les nouvelles opportunités qui se présentent en rapport avec la digitalisation et les besoins futurs en connectivité.

–          Demain, Sotetel sera mieux

2022 s’annonce sous de meilleurs auspices pour la Sotetel, a déclaré le management de la société durant l’AGO du 7 Juillet 2022. Ses ventes devraient poursuivre leur trend haussier et sa rentabilité devrait décoller. Le budget de 2022 de la société prévoit une croissance des revenus de 20 % et une amélioration de l’EBITDA de 58 % par rapport à 2021.

Depuis 2019, le cours boursier de la Sotetel a enregistré une longue descente. La succession des déficits (ne tenant pas compte de la plus-value exceptionnelle de 11,7 MDT réalisée en 2020 sur la cession de la participation dans l’université privée ESPRIT, le résultat net de 2020 aurait ressorti déficitaire à -7,8 MDT) et l’avènement de la pandémie de la Covid-19 ont jeté une ombre sur le titre en bourse. Le retour aux bénéfices  se profile en 2022.

–          L’homme qui a osé débaucher 56 permanents et baisser de 13,7 MDT la facture salariale

Conformément aux attentes, 2021 a été une année difficile pour l’entreprise filiale de Tunisie Télécom. L’EBITDA a basculé en territoire positif à 8,3 % mais elle demeure à un palier inférieur aux années fastes 2017 et 2018 (une marge d’EBITDA moyenne de 14,4%). Il semble que les efforts de digitalisation des process aient commencé à se ressentir sur la rentabilité d’exploitation de la compagnie. En effet, le management a poursuivi, en 2021, le plan de transformation digitale de l’entreprise via, d’abord la généralisation de l’utilisation de la plateforme de gestion de projets (EPPM), et ensuite l’entrée en exploitation de la plateforme de Système d’Information Géographique (GISCloud). Les bienfaits de la stratégie de digitalisation sont également perceptibles au niveau de l’EBITDA. Ce dernier s’est monté à 3,3 MDT, contre un déficit d’exploitation de 2 MDT subi en 2020. Cette performance a profité de la mise en application d’un plan social (départ volontaire de 56 agents permanents, réduisant l’effectif de la Sotetel à 376 personnes à fin 2021) d’où la baisse de la facture salariale de 10,6 % à 13,7 MDT. La hausse de l’EBITDA a, par ailleurs, bénéficié de la maîtrise des autres charges d’exploitation (un repli de 3,9 % à 4 MDT).

En dépit de l’amélioration de la rentabilité d’exploitation, la Sotetel a pâti de dotations aux amortissements et aux provisions pesantes (3,1 MDT, dont 1 MDT pour les départs volontaires) et de charges financières toujours importantes (de 1,5 MDT), malgré la réalisation d’une entrée de cash de 11,9 MDT sur la cession de la participation dans l’université privée ESPRIT en 2020. L’année écoulée s’est, finalement, bouclée par des pertes de 254,8 mille dinars.

–          Une gestion de bon père de famille

A noter que les produits de placement n’ont que faiblement contribué à la formation du résultat net de 2021 (des produits de placement de 0,8 MDT seulement), la société ayant préféré utiliser l’entrée de cash provenant de la cession de la participation dans l’université ESPRIT dans le financement du cycle d’exploitation. En effet, le BFR de la Sotetel a sensiblement augmenté en 2021 (+87,5 % à 14,7 MDT, soit 136 jours de chiffre d’affaires en 2021, contre 88 jours de chiffre d’affaires en 2020).

Il sied de noter que l’endettement net de la société est négatif (une dette nette de -2,5 MDT), mais il s’est dégradé comparativement à 2020, tout en demeurant négatif (une dette nette de -9 MDT en 2020). Au vu du déficit dégagé en 2021, et en dépit de l’assise financière solide de la société (un gearing de -9,7 %), l’AGO du 7 Juillet 2022 a décidé de ne pas distribuer de dividendes au titre de l’exercice 2021.

–          2022, retour au bénéfice

Le management actuel de la société aux commandes depuis avril 2018 compte continuer le chantier de la restructuration pour redorer l’image de la Sotetel et lui permettre de reprendre sa place dans un marché métamorphosé par la concurrence. Dans un contexte économique difficile, le plan de développement stratégique de la Sotetel vise principalement à :

– Développer le business à l’export vers des activités à forte valeur ajoutée,

– Se repositionner en tant qu’acteur majeur dans le déploiement de l’infrastructure Telco en Libye,

 – Créer une filiale de SOTETEL en France en remplacement de la succursale et ce, suite au refus des permis de travail aux techniciens de la société,

Les actions prévues en 2022 devraient permettre d’une part, de renforcer la capacité de résilience de la Sotetel dans un contexte économique difficile, et d’autre part de confirmer le trend positif entamé depuis 2021. Selon le management, 2022 devrait s’inscrire sous le signe du retour aux bénéfices. L’équipe de direction a affirmé que le budget 2022 prévoit une croissance des revenus de 20 % et une amélioration de l’EBITDA de 58% par rapport à 2021. A la lumière des prévisions avancées par la direction de la Sotetel durant l’AGO du 7 Juillet 2022, nous tablons sur l’année 2022 sur une croissance du chiffre d’affaires de 12,5 % à 44 MDT et sur la réalisation d’un bénéfice de 1 MDT.

–          La longue descente boursière

Depuis 2019, le cours de la Sotetel a enregistré une longue descente. La succession des déficits (ne tenant pas compte de la plus-value exceptionnelle de 11,7 MDT réalisée en 2020 sur la cession de la participation dans l’université privée ESPRIT, le résultat net de 2020 aurait ressorti déficitaire à -7,8MDt) et l’avènement de la pandémie de Covid -19 ont jeté une ombre sur le titre en bourse.

Actuellement, et avec une capitalisation de 12,9MDt, la Sotetel  négocie à 12,6x ses bénéfices et à 2,4x son EBITDA estimés de 2022. Un niveau de valorisation attractif comparativement au benchmark international.

Et TV de conclure son analyse par le souhait « qu’une croissance aussi rapide de l’activité ne conduise, à moyen terme, à un dérapage au niveau des charges financières », tout en notant que parmi les observations formulées par le commissaire aux comptes que « la Sotetel n’a pas finalisé les travaux de justification des anciens montants figurant au niveau du compte client Tunisie Télécom, et n’a pas défini, en conséquence, une méthode de provisionnement des anciens montants non encore recouvrés ». T.V n’a cependant pas évoqué le différend financier, de quelque 2 MDT ou 3 millions DT, de Sotetel avec sa maison-mère Tunisie Télécom, qui est en train d’être résolu à travers une mission de réconciliation.

Habib Bouatay, qui est à la tête de l’entreprise depuis fin 2018 et devrait partir à la retraite. Il laissera certainement derrière lui une entreprise aux finances plus saines, et aux procédures de travail désormais numérisées, et qui permettront un rajeunissement par le haut des ressources humaines de cette entreprise qu’il a mise désormais sur la voie du bénéfice.

*Synthèse d’une analyse de Tunisie Valeurs

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