AccueilLa UNELe chant du cygne des terroristes de Chaambi !

Le chant du cygne des terroristes de Chaambi !

Embryonnaire au départ, la coopération multiforme tuniso-algérienne contre le terrorisme vient de prendre un nouveau relief sous l’effet de la montée des périls sur les frontières entre les deux pays. Une force militaire commune composée de 8.000 soldats algériens et tunisiens se livre à une opération de ratissage sur la partie sud de la frontière qui sépare les deux pays afin de dénicher des groupes terroristes, selon une source sécuritaire algérienne sous couvert d’anonymat.

Cette opération, la première du genre, a été décidée suite à une réunion qui s’est déroulée, au courant de la semaine dernière, à Alger, entre de hauts responsables militaires des deux pays.

Outre le nombre de soldats déployés, de gros moyens, dont armes et logistiques, ont également été mis à contribution pour venir à bout de groupes salafistes qui activent dans cette zone de montagnes rocailleuses et difficile d’accès, située à la limite géographique entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye.

Lundi 25 juillet, neuf soldats tunisiens ont péri dans un accrochage avec un groupe armé au mont Chaambi à Kasserine, près de la frontière algérienne.

Depuis, l’armée tunisienne mène une contre-offensive visant à « assainir la montagne ».

Ce nouveau tournant dans la coopération tuniso-algérienne a été confirmé par le ministre algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia qui a indiqué, à Tiaret, une ville située à 350 km au sud-ouest d’Alger, que l’armée de son pays « a renforcé ses moyens et ses capacités sur les frontières est du pays en raison des troubles que connaît la Tunisie ».

Il existe « un échange d’informations sécuritaires entre l’Algérie et ses voisins pour lutter contre les différents fléaux qui menacent la sécurité et la stabilité de la région, notamment le terrorisme et la contrebande sous toutes ses formes », a-t-il poursuivi.

Les Tunisiens franchissent le Rubicon !

Tout porte à croire que les autorités tunisiennes ne peuvent attendre à franchir le Runbicon , dans leur lutte contre le terrorisme ,alors que les commandos de Chaambi continuent de faire des victimes parmi les militaires tunisiens.

Indiscutablement, le gouvernement tunisien a hésité, depuis longtemps, à traquer les terroristes frontalement. Ce qui, évidemment, a permis à ce groupe de se renforcer et de mettre en place de nouvelles stratégies de combat et surtout de manier des engins explosifs artisanaux capables d’exploser à distance au passage d’un individu ou d’une patrouille. Il est clair que ce groupe semble déterminé à semer la terreur.

La presse algérienne rapporte que l’armée a pu détruire, vendredi, quelques 53 cachettes de ce groupe suite à des bombardements aériens des forces armées tunisiennes avec l’appui des services de renseignements algériens. Très tôt dans la matinée d’avant-hier, aux environs de 5h30, les forces de l’armée ont donné le coup d’envoi des opérations de bombardement à proximité du mont Chaâmbi dans les zones de Bir Ouled Nasrallah où 45 cachettes ont été découvertes et la zone de Ras Ethour où 8 repaires ont été détruits. Des affrontements ont opposé aussi, dans maints endroits de la Tunisie, forces de sécurité et terroriste, ce qui semble signifier que les autorités ont engagé enfin la bataille qu’elles espèrent décisive contre les terroristes.

L’Algérie a l’air de vouloir en finir avec le fléau du terrorisme sur ses frontières de l’Est. Echange d’informations, coopération dans la collecte du renseignement opérationnel et contact permanent constituent la stratégie algéro-tunisienne dans la lutte antiterroriste, renforcée depuis l’attaque criminelle contre des militaires tunisiens aux monts Chaâmbi, occasionnant la mort de dix soldats.

Les deux pays ont aussitôt élevé le degré de la vigilance en déclenchant l’alerte maximale aux frontières.

Cités par la presse algérienne, des stratèges avertis et bien informés sur le contexte qui prévaut actuellement n’écartent pas l’éventualité d’une opération commune aux monts Chaâmbi. Il s’agit d’une action militaire qui prévoit un assaut contre le groupe terroriste, auteur de l’attentat.

Les deux pays, selon les mêmes sources sont appelés à suivre un même plan et une seule stratégie pour mener une opération de ratissage sur le long du tracé frontalier entre les deux pays. Concernés par cette opération de ratissage, Tébessa et El Oued pour l’Algérie; le sud de la Tunisie et Kasserinen pour la Tunisie. Ces sources affirment que cette démarche est très sérieuse. Elle est actuellement étudiée par les hauts cadres militaires, aussi bien algériens que tunisiens Ainsi, c’est dire que les deux pays sont prêts à aller au-delà des termes d’une coopération pour ponctuer la lutte antiterroriste par des opérations simultanées.

Pour la Tunisie, l’Algérie est considérée comme un véritable allié dans la lutte antiterroriste, d’abord par son poids militaire, mais aussi par son expérience citée comme exemple dans des forums, séminaires et rencontres internationaux. L’Algérie, de son côté, estiment des observateurs, ne peut en aucun cas rester à l’écart de ce qui se passe en Tunisie à quelques kilomètres de ses frontières. Sa sécurité est aussi menacée et sa mobilisation en force aux frontières se doit par le devoir de préserver son sol et maintenir les groupes armés loin de sa ligne frontalière.

Est-ce le chant du cygne pour les terroristes ?

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