AccueilCe que je croisLe cri d'alarme de Mohamed Ali Daouas

Le cri d’alarme de Mohamed Ali Daouas

Je me demande où sont passés les gens qui réfléchissent réellement à l’intérêt général du pays et de ses citoyens et citoyennes. J’ai l’impression qu’il ne reste dans notre pays que ceux qui tirent vers le bas et c’est malheureusement le cas dans tous les domaines. Qu’avons-nous fait pour freiner la fuite des compétences vers l’étranger et de ses effets très négatifs sur le fonctionnement de certains services parfois vitaux pour le pays, et pourtant on ne parle que de ceux non qualifiés qui veulent partir de façon illégale.

Les meilleurs de nos bacheliers sont en train de partir pour contribuer au rayonnement des universités étrangères (voir les statistiques des inscrits dans les grandes écoles françaises et autres), alors que dans la plupart de nos propres écoles et facultés, il ne reste que les étudiants de niveau tout juste moyen qui titrent le niveau général des classes que vers le bas.

Les musées les plus importants (particulièrement celui du Bardo qui contient la plus grande, voire même, la meilleure collection de mosaïques dans le monde) sont fermés depuis l’Age de pierre. Pourquoi alors reproche-t-on à nos hôteliers de nous amener des touristes de bas de gamme (du all inclusive) si, pour inciter ces visiteurs à dépenser davantage et à sortir de leur hôtel, où tout est assuré, les agences de voyage ne peuvent plus programmer dans leurs excursions les musées qui ont fermés, les beaux sites lorsque les rues sont sales, les restaurants, lorsque le menu qui est quasiment le même que dans les hôtels mais plus chers, les souks s’ils sont pleins d’arnaqueurs et de pickpockets, les festivals d’été dont la programmation laisse beaucoup à désirer (celui d’El Jem est de très courte durée, celui du Jazz de Tabarka est annulé et celui de Carthage qui est de grande renommée et de médiocrité).

Pour ce qui est du sport pour tous, deux parcours de santé étaient dignes de ce nom dans le grand Tunis. Celui du Belvédère n’est plus fréquentable pour des raisons de sécurité. Quant à celui d’El Menzah 1, j’ai l’impression qu’il est en voie de liquidation ? D’abord, C’est la désertification progressive aux alentours. On y a planté une première antenne de relais téléphonique à l’intérieur et une seconde est en cours d’installation aux environs. Avec la sècheresse, les plantes (de haie particulièrement) sont en train de bruler de soif l’une après l’autre. Quatre ouvriers veillent sur ce parcours depuis 2011 mais ne font réellement rien d’utile dans cet espace (ni taille, ni arrosage, ni nettoyage, ni gardiennage …). Et pourtant, avant 2011, un seul ouvrier y était affecté et faisait tout ça et même plus et bien.

Le personnel actuel n’est présent que les premières heures pour socialiser ou jouer avec leurs smartphones puis ils ne sont plus là. Des habitués de ce parcours ont pris l’initiative d’arroser eux-mêmes ces pauvres plantes agonisantes mais ces ouvriers et leurs supérieurs hiérarchiques ont eu le génie de mettre des cadenas pour interdire l’accès aux robinets.  Ce n’est qu’un échantillon des cas de laisser-faire et laisser-aller qui caractérisent malheureusement notre quotidien. Chers gouvernants, comment voyez-vous l’avenir de notre cher et supposé beau pays si on continue avec tant de démissions sur des problématiques aussi importantes ?

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