Le déficit de la balance commerciale énergétique (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée) a enregistré, en 2024, une hausse de 19% par rapport à l’année 2023 pour se situer à 10718 MD, selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 23% accompagnée par une hausse des importations en valeur de 6%.
Les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir , les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar ( $/DT) et les cours du Brent , qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers.
En effet, le cours moyen du Brent a diminué, en 2024, de 2% bien que le mois de décembre 2024 ait enregistré une baisse de 4$/bbl par rapport au mois de décembre 2023. A noter que bbl est une mesure de capacité américaine valant environ 158,98 litres.
Au cours de la même période, le Dinar tunisien a enregistré une quasi-stabilité par rapport au Dollar américain, principale devise d’échange des produits énergétiques en comparaison avec la même période de l’année dernière.
Le taux d’indépendance énergétique descend à 41% en 2024
Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 41% en 2024 contre 48% en 2023, selon le même document. Ceci alors que, sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 31% en 2024 contre 38% durant 2023.
Le bilan d’énergie primaire fait apparaître en 2024, un déficit de 5,4 Mtep enregistrant, ainsi, une hausse de 14% par rapport à 2023, et ce, en comptabilisant la redevance.
Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 3,7 Mtep à fin 2024, enregistrant, ainsi, une baisse par rapport à l’année précédente de 16%. Cette régression est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel, selon le rapport de l’Observatoire.
Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 70% de la totalité des ressources d’énergie primaire.
La part de l’électricité renouvelable (production STEG et privée et autoproduction) représente 2% des ressources primaires en 2024.
A signaler que la redevance sur le transit du gaz algérien a enregistré une baisse de 9% en 2024 par rapport à 2023.
Pour la demande d’énergie primaire, elle a enregistré une quasi stabilité entre 2023 et 2024. La demande du gaz naturel a diminué de 3% et celle des produits pétroliers, par contre, a enregistré une hausse de 3%.
La demande du gaz naturel a diminué de 3% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la STEG s’est orientée vers l’importation d’électricité.
La structure de la demande en énergie primaire a enregistré une légère évolution, en effet, la part de la demande des produits pétroliers est passée de 48% en 2023 à 50% durant 2024.
Le gaz naturel, par contre, est passé de 51% en 2023 à 49% en 2024.