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Le FMI bloque encore son prêt pour la Tunisie à cause de la crise politique et sécuritaire !

La Tunisie peine à sortir de l’impasse. La crise politique qui secoue le pays depuis de longs mois n’a jamais été résolue ni en voie de règlement. Le consensus sur la personnalité qui dirigera le gouvernement tarde encore à être connue. La Tunisie n’a pas pu honorer ses engagements avec le Fonds monétaire international (FMI). Les réformes convenues avec ce fonds ne voient pas encore le jour. Les 1,7 milliards de dollars prévus pour la Tunisie pour soutenir sa transition démocratique seront encore bloqués. Le FMI n’est pas satisfait des réformes économiques engagées par la Tunisie. Les versements prévus mi-septembre et mi-décembre ont été retardés à cause de la crise politique à Tunis : « les discussions avec la Tunisie sur les réformes économiques étaient à un stade « très avancé » mais pas encore suffisant pour débloquer de nouveaux prêts », a indiqué le FMI dans son rapport publié, récemment, à la suite d’une mission du FMI dirigée par Amine Mati, en Tunisie, du 12 au 27 novembre 2013.

« Au cours des derniers mois, des chocs exogènes et endogènes importants ont posé de sérieux défis à l’économie tunisienne. La longue gestation du processus transition politique ainsi que des incidents sécuritaires ont eu un impact négatif sur la confiance dans l’économie tunisienne, se traduisant par un ralentissement de la croissance, un retard dans la mise en place des réformes et un prolongement de l’attentisme des investisseurs », explique le FMI, précisant que « Les discussions pour compléter la première et deuxième revues du programme sont à un stade très avancé. Le FMI reste pleinement déterminé à appuyer la Tunisie à travers son concours financier, des conseils en matière de politique économique et financière et l’assistance technique ».

Et d’affirmer, qu’en 2013, la reprise de l’économie tunisienne s’est poursuivie à un rythme plus faible que prévu, avec un taux de croissance réel estimé à 2,7 %, tiré par les services publics et privés. L’inflation globale s’est réduite à 5,8%, à fin octobre (glissement annuel) et les tensions inflationnistes devraient continuer à s’atténuer pour se situer à 5,5 % à la fin de l’année suite à un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et grâce à une politique monétaire prudente. Selon le FMI, le déficit des transactions courantes continue à se creuser et restera autour de 8,2% en 2013, suite au faible niveau des recettes touristiques conjugué à la demande extérieure déprimée de biens tunisiens. Quant au déficit budgétaire, le FMI a montré que ce dernier se creuserait à 8,8% du PIB (sur base caisse, hors dons et produit des privatisation) en 2013, suite à l’augmentation des subventions énergétiques, des paiements d’arriérés plus élevés que prévus ainsi que des dépenses additionnelles relevant du budget de l’année 2012 mais payées pendant la période complémentaire.

« Des risques de tendance baissière »

«Les risques à court terme pour les perspectives de l’économie tunisienne sont importants et de tendance baissière. Pour faire face aux défis importants que connaît la Tunisie, des actions immédiates et urgentes sont nécessaires pour maitriser les déficits budgétaire et extérieur, réduire les vulnérabilités du secteur bancaire, et générer une croissance plus élevée et inclusive qui puisse absorber le chômage et réduire les disparités sociales et économiques », a indiqué le FMI, appelant à garantir un rééquilibrage vers plus de consolidation budgétaire, tout en préservant les dépenses sociales prioritaires et les investissements publics générateurs de croissance

Il a appelé, également à poursuivre une politique monétaire plus restrictive, et une politique de change plus flexible pour préserver la stabilité macroéconomique. Par ailleurs, il est essentiel d’accélérer davantage la mise en œuvre du programme de réformes du gouvernement pour générer une croissance plus élevée et inclusive, y compris à travers la réforme du secteur bancaire, la mise en œuvre de nouvelles procédures de passation de marché, du nouveau code d’investissement, et de l’adoption d’un programme d’appui aux ménages vulnérables, recommande le Fonds.

A noter, dans ce cadre, qu’a l’initiative des autorités tunisiennes, une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Amine Mati a séjourné à Tunis du 12 au 27 novembre 2013, dans le cadre de la première et deuxième revue du programme économique et de réformes appuyé par un accord de confirmation de 24 mois approuvé en faveur de la Tunisie par le Conseil d’administration du FMI le 7 juin 2013.

Kh.T

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