Le Maroc, producteur de gaz naturel dès fin 2025

Le Maroc s’apprête à rejoindre le marché de la production de gaz naturel liquéfié (GNL) pour la première fois de son histoire d’ici la fin de l’année.
La société britannique Sound Energy a déclaré qu’elle était sur le point d’achever la construction d’une installation de liquéfaction du gaz dans le champ de Tendrara, dans l’est du Maroc.
Graham Lyon, PDG de Sound Energy, a déclaré que les essais de production devraient débuter l’été prochain et que la production commerciale commencera à la fin de l’automne à raison de 10 millions de pieds cubes par jour.
La capacité de production devrait être portée à 40 millions de pieds cubes par jour au fur et à mesure que d’autres gisements seront exploités.
Toujours en cours de développement, Tendrara est l’un des plus grands champs gaziers terrestres du Maroc, avec une réserve de gaz naturel estimée à 10,67 milliards de mètres cubes.
Le projet vise à réduire la dépendance du Maroc à l’égard des importations de gaz, qui couvrent actuellement la majeure partie des besoins du pays en matière de production d’électricité, de séchage du phosphate et de production de céramique et de fer, et représentent un milliard de mètres cubes.
Le gaz liquéfié sera vendu à la plus grande société de distribution de carburant du Maroc, Africa Gas, qui fait partie du groupe marocain Akwa, un conglomérat qui investit dans l’énergie, l’immobilier, le tourisme et la vente au détail.
Sound Energy a récemment vendu une participation de 55 % dans la concession à la société minière marocaine Managem pour 45 millions de dollars, tout en conservant une part de 20 %. L’Office national des hydrocarbures et des mines, qui appartient à l’État, détient les 25 % restants.
Parallèlement au développement du champ gazier, Sound Energy et la société marocaine Managem travaillent à la construction d’un gazoduc de 120 kilomètres, d’une valeur de 400 millions de dollars, qui sera relié au gazoduc Maghreb Europe. Ce dernier est actuellement partiellement utilisé pour recevoir des approvisionnements via l’Espagne après que le gouvernement algérien a décidé d’y mettre fin.
Le projet représente une étape importante dans l’amélioration de l’indépendance énergétique du Maroc et de ses capacités de production de gaz domestique.