AccueilCe que je croisLe Nationalisme, tout en devises, de Mondher Ghazali

Le Nationalisme, tout en devises, de Mondher Ghazali

De l’élève au lycée pilote Bourguiba, à la banque française « Société Générale », puis à l’UIB en passant par Paris Dauphine à Paris, Mondher Ghazali (Photo) livre ici, en vrai nationaliste financier qu’il ne se prétend pas, des réflexions que devraient faire plus d’un di expert financier de ceux qui appellent libéralisme de change à tout bout de champ. On retiendra surtout cette fin de Post fb où dit : « Quant au contrebandier ou le « changeur » clandestin qui a des chambres entières de billets de banque étrangers dont il ne sait trop quoi faire de propre actuellement, je suis fort aise qu’elles ne lui servent pour l’instant qu’à se chauffer à l’approche de l’hiver » ! Lisez :

« J’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre pourquoi des gens « rationnels » et « initiés » continuent à considérer la question de la libéralisation accélérée (voire totale) du régime de change tunisien comme étant pertinente et d’actualité. Conférence-débat hier sur le sujet organisée par Atuge CM.

N’est-il pas évident aux yeux de tous, que les Tunisiens nantis convertiraient immédiatement le gros de leur patrimoine en devises fortes, épuisant les réserves de la BCT en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et ce à n’importe quel taux TND/EUR et TND/USD, 3,4, ou même 6 ?

N’est-il pas évident que tant que notre balance des paiements est lourdement déficitaire, c’est le scénario libanais assuré ?

Chacun ne regarderait-il que midi à sa porte et au diable le pays ?

En quoi la vie du gros des tunisiens serait-elle moins pénible, si nos concitoyens résidents possédaient davantage de sacs Vuitton et d’appartements à Paris ?

Dans le même ordre d’idées des « analyses économiques » primaires, et autres contre-vérités fascinantes de culot, ne voilà-t-il pas que les « experts » nous parlent tous les jours de la glissade continue et récente du dinar (qui ne s’est pas déprécié d’un iota depuis trois ans), du problème lourd des réserves de changes (au plus haut depuis des lustres) et tutti quanti. L’autre jour, encore une belle proposition rapportée par la presse de ramener le taux de change du dinar à 1,5 pour un EUR pour « dynamiser l’économie nationale » etc.

Cécité. Le problème actuel des finances publiques n’est pas un problème de devises, mais un problème d’argent tout court ! Le problème actuel de l’économie nationale, n’est pas de savoir si l’on peut encourager l’investisseur en assouplissant le régime de change, mais d’agir sur les raisons qui font que nous n’investissons pas et ne produisons pas.

Quant au contrebandier ou le « changeur » clandestin qui a des chambres entières de billets de banque étrangers dont il ne sait trop quoi faire de propre actuellement, je suis fort aise qu’elles ne lui servent pour l’instant qu’à se chauffer à l’approche de l’hiver. Et je le serai encore davantage le jour où les forces de la sécurité et de la douane, je l’espère, toqueront à la porte ».

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