Le Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français, a été décerné mercredi au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, qui devient à 31 ans le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par ce prix.
Il est aussi un des plus jeunes lauréats.
Le trentenaire a obtenu six voix au premier tour, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, pour « La plus secrète mémoire des hommes » (ed. Philippe Rey), roman qui s’inspire du destin maudit de l’écrivain malien Yambo Oulologuem.
« Je ressens beaucoup de joie. Tout simplement », a-t-il déclaré à la presse à son arrivée à Drouant, au cœur de Paris.
« Il n’y a pas d’âge en littérature. On peut arriver très jeune, ou à 67 ans, à 30 ans, à 70 ans et pourtant être très ancien », a-t-il ajouté.
D’autres voix sont allées à Sorj Chalandon pour « Enfant de salaud » (Grasset) et au Haïtien Louis-Philippe Dalembert pour « Milwaukee Blues » (Sabine Wespieser). Aucune ne s’est portée sur Christine Angot avec « Le Voyage dans l’Est » (Flammarion), qui avait remporté la semaine précédente le prix Médicis.