On l’avait vu lors des incendies qui ont dévasté, l’été dernier, des régions, notamment forestières, de la Tunisie, et encore plus, précédemment, pendant les inondations, les chutes de grêle, et bien d’autres catastrophes qui abîment les productions, agricole et sylvicole.
C’est pour atténuer les effets de pareils aléas climatiques autant que les intempéries qui dévastent épisodiquement les terres utiles tunisiennes que le projet « Partager les ressources sous-utilisées avec les pêcheurs et les agriculteurs » (SURF) a été élaboré et mis en place. Cette initiative américaine récemment introduite en Tunisie, vise à renforcer la capacité des agriculteurs, des pêcheurs, des entreprises agricoles, des pêcheries et des coopératives tunisiennes à s’adapter aux défis du changement climatique. Le projet travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources en eau et de la Pêche ; l’Institut National Agronomique de Tunisie ; l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche ; Action positive ; et Virginia Tech pour renforcer les capacités de gestion des catastrophes et de préservation des ressources naturelles de la Tunisie grâce à l’innovation et à la modernisation.
Il vise à accélérer l’adoption de pratiques d’adaptation au climat et de gestion des risques, à aider le gouvernement tunisien à établir un système de gestion des catastrophes et à faire progresser les innovations et la recherche commercialisables sur le changement climatique.
SURF travaille directement avec les petits agriculteurs et les pêcheurs pour intégrer des pratiques, des ressources et des technologies intelligentes face au climat dans leur travail et aide les agriculteurs et les pêcheurs à accroître la production durable, l’expansion commerciale et l’accès au financement afin que les interventions soient commercialement viables. Le projet aide également les coopératives d’agriculteurs et de pêcheurs à s’organiser en clusters afin qu’elles aient un meilleur accès à de nouvelles ressources et à de nouveaux marchés aux niveaux local et international.
Gestion des catastrophes par les technologies
Le projet aide le gouvernement tunisien à développer un système national de gestion des catastrophes grâce à l’introduction de technologies de gestion des catastrophes, telles que des tours de surveillance forestière, des logiciels capables de prévoir les inondations et des plateformes électroniques qui communiquent des informations sur les catastrophes naturelles au public et aident à coordonner efforts de réponse. Ces efforts contribueront à étendre la protection des paysages critiques, tels que les zones côtières et les forêts, qui constituent également des ressources économiques essentielles. Il garantira également que les communautés rurales, les agriculteurs et les pêcheurs participent activement aux efforts nationaux de gestion des risques de catastrophe de la Tunisie et en bénéficient.
SURF relie également les institutions de recherche tunisiennes et américaines dans les domaines de l’agriculture, de la biologie marine et de la foresterie pour accroître l’accès aux opportunités de recherche pour la préservation durable des sols, des forêts et de la mer. Le projet promeut l’utilisation de la science des données pour stimuler l’innovation et les améliorations dans les secteurs privés de l’agriculture et de la pêche et dans les établissements d’enseignement.
SURF améliorera les activités des petits agriculteurs et pêcheurs qui sont indispensables à ce secteur. SURF les aidera à adopter et à maîtriser de nouvelles pratiques qui anticipent les effets du changement climatique.
Dans le cadre de SURF, le Virginia Agricultural and Mechanical College and Polytechnic Institute, plus connu sous le nom de Virginia Tech, une université américaine de pointe, partagera les meilleures pratiques en matière de recherche et de développement afin de renforcer les capacités de la Tunisie dans les domaines de l’agriculture régénératrice, de la pêche durable et de la conservation des forêts.
