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Le Réseau interministériel de la transition écologique est lancé

Le Réseau interministériel de la transition écologique qui sera chargé du suivi et de l’évaluation de la stratégie nationale de transition écologique (SNTE) 2035/2050, a été officiellement lancé, vendredi, lors des deuxièmes Assises Nationales de la Transition Ecologique (ANTE) tenues, à Tunis.

Composé de représentants des deux présidences et des différents ministères, ce réseau aura pour objectif d’informer, de sensibiliser et de communiquer autour de cette stratégie. Il s’agit aussi de suivre la mise en œuvre de ses mesures, a indiqué le sous-directeur au Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET), Ahmed Herzi lors de ces assises.

Et d’ajouter que la création de ce réseau a été l’une des principales recommandations de la 1ère édition des ANTE, tenue en juin 2023, précisant que les participants avaient insisté sur la mobilisation de tous les acteurs de tous les secteurs ainsi que des financements afin de réaliser les 53 mesures inscrites dans les cinq axes de la stratégie nationale de transition écologique.

Cette stratégie s’appuie sur la promotion du bien-être humain, dans son aspect matériel et immatériel, la réalisation de l’équité sociale et de la justice intra et inter générationnelle, la prise en compte de l’environnement dans toutes ses composantes, la quête continue et progressive de la durabilité et de la circularité dans toutes ses dimensions.

La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui a, dans ce contexte, rappelé les cinq axes de cette stratégie concernent la gouvernance et le financement, les changements climatiques, la gestion durable des ressources naturelles et des écosystèmes, y compris la lutte contre la désertification et la résilience à la sécheresse, la promotion des modes de consommation et de production durables et lutte contre toutes les formes de pollution, le développement de la culture, de la science et de la connaissance au service de la transition écologique.

La 2e édition des ces assises nationales a vu également la présentation d’une proposition de charte à signer par toutes les municipalités qui sera appuyée par ONU-Habitat Tunisie.
Aida Robbana, cheffe de bureau en Tunisie d’ONU-Habitat a soulignée que cette charte sera proposée aux 350 municipalités afin d’aligner leurs actions sur la stratégie nationale de la transition écologique, indiquant que l’engagement des communes devrait s’articuler autour de trois points à savoir la gouvernance et le financement, les changements climatiques ainsi que les ressources naturelles et écosystèmes.

Les Assises Nationales de la Transition Ecologique permettent de définir les éléments fondateurs de la mise en œuvre de la SNTE au cours des années à venir, en commençant par la décennie 2025/2035. Elles ont lieu chaque année et permettent de revenir sur les résultats atteints par rapport à l’édition précédente mais également d’identifier les efforts encore à faire par tous les intervenants afin d’accélérer la mise en œuvre de la transition écologique.

Le bémol des défis environnementaux

Face à un modèle de développement beaucoup plus orienté vers le un souci de création de richesse matérielle et d’emplois que de recherche de conciliation entre ces deux impératifs majeurs du développement et la préservation des équilibres naturels, le territoire tunisien continue à être confronté à des défis écologiques et environnementaux majeurs, amplifiés par les effets du changement climatique manifestés par une perte accélérée de la biodiversité et des services écosystémiques, une diminution des ressources naturelles et développement de risques sanitaires environnementaux. Ce schéma a conduit à une croissance économique faible, autour de 1,8% en moyenne annuelle sur la période 2010-2019, et -8,8% en 2020, avec une contribution des importations énergétiques estimée à 38% du déficit de la balance commerciale en 2020, amenant ainsi une pression additionnelle et croissante sur une finance publique, déjà en déséquilibre.

D’une manière concrète, de profondes modifications dans les modes de planification, de gestion des ressources naturelles, de production et de consommation ainsi que de gouvernance globale et transversale, doivent être opérer progressivement mais d’une manière urgente en faveur d’une transition écologique qui conduirait le pays vers l’instauration d’un développement efficace, résilient et bas carbone, tout en préservant la durabilité des ressources naturelles et des écosystèmes. Cette transition écologique constituera une opportunité pour l’émergence d’une nouvelle économie bas carbone, inclusive, circulaire et créatrice de nouvelles activités vers un développement plus durable qui prend en considération les impératifs environnementaux.

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