AccueilLa UNELe RFR du Bardo, bientôt sur les rails ?

Le RFR du Bardo, bientôt sur les rails ?

Le Président directeur Général de la Société Tunisienne du Réseau Ferroviaire Rapide, Lotfi Chouba, a dévoilé les hypothèses avancées pour l’achèvement de la ligne D du projet de réseau ferroviaire rapide du Bardo.

Dans une interview accordée à « African Manager »,  il a  indiqué que les travaux se sont arrêtés au niveau de la partie  traversant le centre ville du Bardo, précisant que les deux propositions actuellement en discussion sont, soit le train express passe par le centre-ville avec l’achèvement des passages souterrains pour les voitures, ou bien la construction d’un pont sur 1 km pour la circulation des trains de lignes express au niveau du passage du Bardo.

En effet, la société cherche à parvenir à une décision finale consensuelle avec les différentes parties intervenantes des institutions et de la société civile, ces propositions ont été mises à jour sur la base de données précises et objectives, et  transmises aux autorités de tutelle.  Un conseil ministériel devrait se tenir dans les jours à venir  à l’effet  d’étudier les options pour résoudre les questions qui traînent depuis  à 2014, en tenant compte des différentes caractéristiques techniques du projet du Bardo.

Il faut dire que, depuis fin 2019, les travaux de la ligne D du chemin de fer express sont officiellement suspendus après une décision du conseil municipal du Bardo s’opposant catégoriquement au passage du RFR au motif  que cela coupe la ville en deux.

Selon Lotfi Chouba, il est « déraisonnable d’acquérir des trains express depuis 2020 et de ne pas les exploiter, ceci ne fait que les exposer à un certain nombre de dommages, et engendrera des dépenses supplémentaires pour leur maintenance ».

Quelques propositions temporaires

Ila souligné  que la société avait soumis une proposition temporaire pour accélérer le processus d’exploitation de la ligne « D » en attendant la résolution finale des problèmes.

Il a expliqué agit de la sorte  en guise d’un effort conçu pour améliorer les services de transport public en attendant l’achèvement des travaux au Bardo, car les projets d’achèvement des ponts nécessitent un espace de temps important.

En outre, il est préférable de trouver des solutions pour exploiter la ligne, d’autant plus que les travaux de génie civil en dehors de la zone du Bardo touchent à leur fin, y compris l’échangeur de la Manouba, de Douar Hicher et celui du Lellassine , récemment ouverts à la ; circulation.

« Le travail dans la région du Bardo ne peut être achevé que dans le cadre d’un consensus prudent de la part de toutes les parties intervenantes », a-t-il déclaré.

Le gouvernement, selon ses dires, place ce dossier parmi les priorités et n’a d’autre choix que de mener à bien le projet, ajoutant que le coût de réalisation des projets a enregistré une augmentation significative ces dernières années.

Des investissements lourds pour un « acquis national »

Il est à noter que le coût total de la première tranche du projet (ligne E et D et composantes réseau), est estimé à son terme à 1217 millions de dinars, financé par l’Etat tunisien à hauteur de 40%, les prêts extérieurs à hauteur de 60%, dont un don de l’Union européenne d’une valeur de 28 millions d’euros. La première tranche du projet est l’achèvement de la ligne E reliant Tunis-Médina et Bougatfa, qui est entrée en service le 20 mars 2023 avec le reste des composantes du réseau et la ligne D reliant Tunis-Médina et Goubbaâ.

L’achèvement de la première tranche du projet devrait profiter à environ 600 mille résidents et contribuer de manière significative à réduire la congestion routière sur les routes compte tenu de la grande capacité des trains.

La ligne E comprend, en effet, 3 ponts ferroviaires, un pont carrossable, 6 couloirs inférieurs dans les gares, tous équipés d’ascenseurs électriques et de pistes automatiques, un passage souterrain à Bab el Fella et 8 viaducs pour piétons, dont 5 voies équipées d’ascenseurs électriques.

Cette ligne permet un passage du train toutes les 7 minutes à une vitesse maximale de 120 kilomètres à l’heure.

Le train a une capacité de 2400  passagers par voyage, ce qui réduira la pression sur les bus en premier lieu et les voitures en second lieu.

Chouba a affirmé que le Réseau ferroviaire rapide constitue un acquis  national qui ouvrira les horizons d’une mobilité économique effective, en attendant le début de l’achèvement de la deuxième tranche, ce qui contribuera à améliorer le système du transport ferroviaire urbain, qui est l’un des défis nationaux les plus importants concernant la baisse du niveau des services fournis dans l’ensemble du secteur des transports.

A cet effet, Lotfi Chouba a estimé que les investissements dans les transports nécessitent l’allocation d’importantes sommes financières, des « investissements lourds » difficiles à mettre en œuvre pour la Société tunisienne des transports compte tenu des difficultés financières et de l’accumulation de dettes actuelles, en plus de l’absence de révision du tarif des transports publics, qui n’a pas changé depuis des années, ce qui a pesé sur l’entreprise et l’a conduite à la situation actuelle.

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