Les forces de sécurité soudanaises ont dispersé jeudi avec des grenades lacrymogènes des dizaines de manifestants anti-putsch à Khartoum au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le coup d’Etat du 25 octobre avec 15 morts.
Dans le nord de Khartoum, des manifestants étaient restés toute la nuit sur leurs barricades, mais en matinée, les forces de sécurité mobilisées en force leur ont lancé des gaz lacrymogènes.
C’est dans ce secteur qu’au moins 11 personnes, dont une femme, ont été fauchées mercredi par des balles tirées, selon un syndicat de médecins prodémocratie, par les forces de sécurité qui visaient « la tête, le cou ou le torse ».
Au total depuis le putsch, 39 personnes, dont cinq adolescents, ont été tuées et des centaines blessées, selon la même source.
Jeudi matin, la vice-secrétaire d’Etat américaine pour les Affaires africaines Molly Phee a condamné « la violence contre des manifestants pacifiques ».