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Le Sud-ouest marginalisé en environnement : des villes inondées par les déchets !

Tout comme d’autres régions tunisiennes, celle de Gafsa vit au rythme croissant de la marginalisation environnementale compte tenu de la situation critique due à l’augmentation alarmante des menaces environnementales. Celles-ci affectent profondément tous les habitants de la région, en particulier avec la multiplication des atteintes à l’environnement, notamment les activités industrielles qui ont transformé les villes de la région de Gafsa en des villes fortement polluées, selon un rapport du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Ce constat est posé malgré les avertissements des rapports environnementaux sur les dangers qu’elles représentent pour les humains, la faune et la flore.

Quant à la gestion des déchets, elle représente également un problème préoccupant pour les citoyens. En effet, malgré l’existence de nombreuses lois et réglementations en matière de protection de l’environnement, des sacs-poubelles ici et là, des mauvaises odeurs qui obstruent les narines et des essaims des mouches qui envahissent les quartiers de Moularès.

Les monticules déchets se trouvent même à proximité des institutions, des magasins et des écoles. La ville compte des dizaines de points noirs, des endroits que les citoyens ont choisis comme décharges pour leurs déchets, devenant avec le temps des décharges sauvages, la plupart étant adjacentes aux habitations.

Toujours selon le FTDES, plusieurs catégories des déchets ; organiques, plastiques, les déchets des phosphates et les déchets de construction…tous sont acheminés vers les décharges anarchiques pour se décomposer dans la nature ou être enfouis dans le sol. Les filaments de fumée s’échappant de ces décharges, en raison d’incendies délibérés et des carcasses d’animaux jetées sur les côtés, ne passent pas inaperçus.
La décharge contrôlée de Moularès reçoit chaque jour 30 tonnes des déchets, soit environ 900 tonnes par mois. Cependant, il n’existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de décharges sauvages, qui se comptent par dizaines et contiennent également des tonnes d’ordures.

Ces décharges sont soumises au contrôle municipal, telles que la décharge « Allamouchi », la décharge adjacente au marché hebdomadaire, et la décharge « Hay Chabeb » à proximité de l’hôpital local.

De plus, il y a d’autres points sauvages où la municipalité travaille à éliminer les déchets, selon les informations fournies par le secrétaire général de la municipalité de Moulares, Fathi Soulmi, qui a aussi ajouté que les berbachas de plastique, d’aluminium et de cuivre brûlent régulièrement de grandes quantités de déchets afin de préserver uniquement ces matériaux.

Décharges à ciel ouvert

Outre l’impact direct de la présence de ces déchets et de leur incinération en plein air qui violent le droit des citoyens à un environnement sain en vertu de l’article 47 de la Constitution ainsi que de la loi numéro 34 concernant la qualité de l’air16, les décharges à ciel ouvert suscitent également plusieurs préoccupations quant à leur effet sur l’écosystème dans son ensemble, y compris la sécurité alimentaire et de l’eau. En effet, leur accumulation entraîne la propagation de gaz toxiques, d’odeurs nauséabondes, et la pollution des sols et des eaux de surface, en plus des dommages sanitaires pour les citoyens vivant à proximité.

Les effets de l’incinération des déchets ne représentent qu’une partie de la crise des déchets, car les familles vivant à proximité de la décharge municipale de Moularès subissent des impacts négatifs sur plusieurs aspects de leur vie.
Les insectes, y compris des espèces toxiques, se propagent aux côtés des ordures et les enfants ont souvent du mal à passer du temps à l’extérieur pour jouer, tandis que de nombreux habitants éprouvent des difficultés à dormir en raison de la fumée, les contraignant à quitter leurs maisons pour éviter les effets sanitaires potentiels qui en découlent. Cependant, malgré la présence de 3 gardiens municipaux chargés de s’opposer à l’incinération des déchets par les berbachas, ce phénomène persiste de manière remarquable(… ) détaille le FTDES

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