AccueilLa UNELes échanges commerciaux tuniso-africains timorés. Ce n’est pas irréversible, plaide Mechichi !

Les échanges commerciaux tuniso-africains timorés. Ce n’est pas irréversible, plaide Mechichi !

Les opérateurs tunisiens ont longtemps privilégié les relations économiques avec les marchés traditionnels, et ce, au détriment d’autres marchés qui offrent, pourtant, de grandes opportunités d’affaires. Nul doute que les marchés africains sont à la tête de ces marchés « fortement négligés ».

Aujourd’hui, les opérateurs tunisiens comptent rattraper ce retard, conscients de ce qu’ils ont à perdre comme opportunités. Cependant, ce retard est-il rattrapable? Avons-nous nos chances dans un marché déjà conquis par d’autres pays concurrents ?

Dans ce contexte, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a estimé, mercredi, que le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et le reste des pays africains demeure en deçà des attentes, malgré les potentialités de ce marché.

 » Même si ces échanges ont connu une évolution remarquable ces dernières années, il n’en est pas moins impératif de conjuguer les efforts afin de les hisser à un niveau qui puisse refléter les relations exemplaires entre les pays africains « , a déclaré le chef du gouvernement, lors de l’ouverture de Tunisia-Africa E-Business Meetings qui se tient du 18 au 20 novembre sur une plateforme électronique.

D’après lui, l’adhésion de la Tunisie, début 2020, au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) lui garantira une libre circulation des marchandises et services. Et d’ajouter que l’accord relatif à la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) facilitera les échanges des services et marchandises dans tout le continent à partir de janvier 2021 pour, par la suite, permettre  d’instaurer le cadre juridique qui encadre les politiques liées à la concurrence, l’investissement, la propriété intellectuelle et le commerce électronique.

Au regard de cette nouvelle dynamique économique que connaît le continent, le chef du gouvernement a appelé l’ensemble des pays africains à investir davantage dans leurs ressources.

Tirer parti de la crise épidémique

S’agissant de la pandémie du Covid-19, Mechichi a mis l’accent sur la nécessité d’identifier et de tirer profit des opportunités générées par cette crise, en misant davantage sur l’investissement et l’initiative privée.

S’exprimant, à cette occasion, le ministre du Commerce et de la Promotion des investissements, Mohamed Bousaid a rappelé que la part du commerce africain dans le commerce mondial ne dépasse pas 5%, dont environ 16% du commerce intra-africain.

Ces indicateurs, a-t-il dit, viennent confirmer que les potentialités entre les pays africains en matière de commerce demeurent inexploitées, appelant à cet égard les pays à remédier à cette situation (…).

Site Internet pour les acteurs économiques intéressés par le marché africain

Le ministère du Commerce et du développement des exportations a récemment lancé un site Internet destiné au grand public, et principalement aux acteurs économiques intéressés par le marché africain.

Ce site, accessible sur ce lien (www.africatradeagreements.tn), est  destiné à la collecte et la publication de l’ensemble des documents et textes juridiques relatifs aux accords commerciaux tuniso-africains, ainsi qu’aux négociations en cours et à toutes les activités et événements organisés dans ce cadre.

La conception de ce site s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la première phase du projet ce promotion des activités d’export créatrices l’emploi vers de nouveaux marchés africains (Projet PEMA I), réalisé en coopération avec l’Agence allemande de coopération (GIZ). A noter que ce projet vise à améliorer le positionnement des PME tunisiennes et à développer les exportations vers les marchés africains.

Le département du Commerce a fait savoir, aussi, qu’une application mobile, avec accès restreint, a été, également, développée et sera destinée aux représentants des structures nationales concernées par la coopération tuniso-africaine dans tous les domaines du commerce.

Cette application se veut une plateforme de préparation, de coordination des positions et d’échange d’informations.

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2 Commentaires

  1. Combien de ministres se sont rendus dans un pays d’Afrique subsaharienne ces dix dernières anneés? A quand remonte la dernière visite officielle du chef de l’Etat ou du gouvernement.
    Pour l’exemple le Roi du Maroc organise au moins deux fois par an une tournée en Afrique avec, dans son avion, une floppée d’hommes d’affaires et toutes ces actions sont suivies par le Roi lui-même.
    * 51 visites royales depuis 2002
    * 31 visites de chef d’Etat africains au Maroc depuis 2000
    * 952 Accords et Conventions avec 80% des pays africains
    * Plus de 1000 entreprises marocaines présentes en Afrique
    * 2/3 des IDE marocains se trouvent dans ce continent
    Alors parler de l’importance des marchés africains en Tunisie relève de la galeris car cela est pratiqué depuis plus d’une trentaine d’années pour rester au niveau du voeu pieux!

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