AccueilLa UNELes hôteliers demandent la levée immédiate du couvre-feu.

Les hôteliers demandent la levée immédiate du couvre-feu.

Dans une louable initiative (on se demande d’ailleurs pourquoi ce n’est pas le ministère concerné qui l’a fait ?), le site www.destinationtunisie.inf dirigé par Hédi Hamdi,  a organisé, la semaine dernière, une table ronde qui a réuni hôteliers, voyagistes et professionnels du tourisme avec le secrétaire d’Etat chargé du tourisme, Slim Chaker, au chevet du secteur touristique.

Le secteur, employeur de pas moins de 400 mille personnes, grand pourvoyeur de  réserves en devises et déjà en situation difficile (une dette bancaire totale de 3400 MDT), a en effet subi de plein fouet les effets collatéraux de la Révolution du peuple tunisien contre l’ancien régime de Ben Ali. Ces effets se sont traduits par la baisse de 38 %, en 20 jours, du nombre de touristes, de 10 MDT en recettes touristiques et  un recul de 10,7 % des réservations en sièges d’avions en 9 jours.

De manière immédiate, le secteur touristique est actuellement confronté à l’urgence de sauver les périodes, printanière et estivale, mettre une fin au «Stop Sale » et faire redémarrer les réservations des Tours Opérateur (TO) et surtout de faire lever les restrictions de voyages sur la Tunisie lancées par les ministères des Affaires étrangères de certains pays européens.

La principale demande des hôteliers et de tous les professionnels du secteur à l’adresse du secrétaire d’Etat Slim Chaker a été la levée immédiate du couvre-feu pour donner un signal fort du retour de la situation sécuritaire à la normale en Tunisie. Cette demande a été formellement faite par Mohamed Belajouza, président de la FTH (Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie). Ce dernier a aussi demandé le rétablissement de l’activité économique et l’approvisionnement régulier des établissements hôteliers, des instructions à donner aux banques pour accorder des facilités de caisse aux professionnels du secteur pour leur permettre de payer les salaires et pouvoir résister aux difficultés des prochains mois. Mais aussi, selon la demande de Belajouza, des interventions auprès des services fiscaux et des services de sécurité sociale pour un calendrier de rééchelonnement des dettes de ces hôteliers.

Les discussions ont longuement porté sur la question de la promotion de la destination Tunisie tant à travers les TO (même si plus d’un ont aussi mis en garde contre les diktats des TO et demandé expressément à tous de résister au bradage des prix), que par la publicité directe. Tous n’ont pas été d’accord, comme Ahmed Smaoui qui mettait en garde contre les dangers du saupoudrage et plus d’un ont plutôt demandé l’organisation d’actions de lobbying et de communication par le biais de figures célèbres, dans des émissions et sur des chaînes TV connues et qui pourrait redorer le blason de la destination Tunisie et confirmer la bonne image du tourisme tunisien dans une situation sécuritaire et politique qui se normalise de jour en jour, en capitalisant sur l’image positive de la Révolte et ses perspectives démocratiques.  Un des intervenants a même, et ce n’est pas une mauvaise idée, proposé de travailler sur un ensemble de concerts à organiser en Tunisie sur les lieux mythiques de la Révolution. Tous n’ont pas été pessimistes sur les perspectives du secteur touristique tunisien et sur le devenir des prochaines saisons, printanière et estivale. «Il y aura quelques mois difficiles financièrement, 2 ou 3 mois, notamment pour les salaires, mais il faut savoir raison garder, car ça ira mieux », dira Ridha Taktak de la FTH qui a appelé tous les hôteliers à résister au sirènes de la baisse des prix que lanceront les TO, un appel vite relayé par un représentant des agences de voyage.

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