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Les langues se délient sur les clauses de l’accord avec le FMI. La ministre des Finances en a dit bien des choses !

Le gouvernement, au départ mutique sur les clauses  auxquelles il s’est engagé dans l’accord qu’il a conclu avec le Fonds monétaire international,  s’est finalement résolu à porter à la connaissance des Tunisiens  ce à quoi ils devront s’attendre  en termes de réformes, forcément  douloureuses , comme cela a été abondamment  ressassé.

Ce fut au ministre  de l’Economie et de la planification, Samir Saied, qu’était échue voici trois jours la tâche d’ouvrir le bal. Il a été relayé, jeudi soir, par la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, sur Ettassia Tv , pour  admettre  que « la situation catastrophique des finances publiques a contraint le gouvernement à chercher des solutions auprès du Fonds monétaire international », Elle n’en a pas moins estimé que « cet accord ne peut être que bénéfique pour la Tunisie, et aura pour objectif de restaurer la confiance dans l’économie nationale », dès lors que  des négociations sont en cours entre l’État tunisien et ses homologues saoudien et émirati, ainsi qu’un certain nombre de donateurs internationaux, a-t-elle révélé.

Concernant  la  réforme du système de compensation, la ministre  a confirmé que le plan d’aide  au titre de  la compensation sera mis en œuvre sur quatre ans, à partir de 2023 à 2026, les Tunisiens  qui y seront éligibles  bénéficiant  de transferts financiers qui leur seront versés  y compris les salaires du secteur public.  Quelque  8 millions de Tunisiens seront  concernés dès le début de la mise en œuvre du plan de réformes économiques.

Boughdiri a annoncé que la base de données d’identification des bénéficiaires de l’aide est presque prête, prenant, toutefois, soin  de faire savoir que  les personnes aisées sont exclues de ce système. Elle a, en outre, souligné que l’inscription des personnes éligibles à l’aide commence sur une plateforme spéciale à partir du mois de novembre.

Elle a précisé  que cette  plateforme  sera accessible au public afin de déterminer les bénéficiaires à trier ultérieurement selon certains critères, qui seront fixés, notant que les dotations de soutien ont augmenté de plus de 5 milliards de dollars  pour cause de guerre russo-ukrainienne.

La ministre a ajouté que des transferts compensatoires au profit des bénéficiaires du soutien seront inclus dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2023, pour commencer à les décaisser avant de passer à la réalité des prix, soulignant qu’ « orienter les subventions  vers ceux qui les méritent serait la voie passante pour atteindre l’équilibre financier de l’État, et réduire le besoin d’emprunter ».

Aucune cession des entreprises publiques

Interrogée sur le contenu du document objet de l’accord préliminaire avec le FMI,  Sihem Boughdiri a précisé que ce dernier ne fait aucune mention de la cession des entreprises publiques.

Selon ses dires, la Tunisie s’inscrit  dans une logique de restructuration et de réforme et non de cession. Et qu’il y aura des réformes techniques qui vont permettre à ces entreprises d’assumer leur rôle et d’être pérennes, a-t-elle assuré.

Et pour ce qui est de la Banque de l’Habitat (BH), elle a insisté sur le fait que « non, nous n’allons pas céder les parts de l’État ».

La ministre a indiqué que la loi portant réforme des entreprises publiques sera promulguée avant la signature de l’accord définitif avec le Fonds monétaire international, à condition que l’Union générale tunisienne du travail soit solidaire dans la réforme de ces entreprises.

Elle a également nié toute intention de l’Etat  se retirer de la Banque de l’Habitat , sans écarter la possibilité d’ouvrir le capital d’un certain nombre d’entreprises publiques à la participation privée, ce qui est, a-t-elle dit, envisageable.

En outre, des mesures de réforme précéderont la signature finale de l’accord financier avec le Fonds monétaire international, y compris l’augmentation des prix du carburant et la promulgation de la loi sur la réforme des entreprises publiques, en plus de la promulgation de la loi de finances pour l’année 2023.

Cette dernière comprend une réforme se déclinant dans  le resserrement de la répartition de la charge fiscale entre les différents groupes, suggérant  l’institution d’un impôt sur la fortune ou les biens immobiliers pour la première fois l’année prochaine, son taux et son plafond étant en cours de discussion avec le Conseil national de la Fiscalité.

Boughdiri a ajouté, que malgré la situation difficile et les prix élevés des matières premières au niveau mondial, au premier rang desquels se trouvent les denrées alimentaires et les carburants,  cela n’a pas empêché l’Etat de remplir ses obligations extérieures et nationales, car à l’inverse, si l’Etat est déclaré  en faillite, il perdra automatiquement la confiance de tous ceux qui ont affaire à lui.

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