AccueilLa UNEPourquoi les Tunisiens ne sont pas heureux ?

Pourquoi les Tunisiens ne sont pas heureux ?

Voici un autre «أمك صنافة » que le chef de tout l’Etat tunisien n’aimera certainement pas. Selon le Rapport mondial du bonheur ou « World Happiness Report 2024″, édité par le Réseau de solutions pour le développement durable des Nations unies, la Tunisie est classée 115ème sur 143 pays. Une position qui indique clairement que les Tunisiens sont loin d’être heureux.

La Tunisie a obtenu un score de 4.422. Au niveau maghrébin, la Libye arrive 66ème, le Maroc 107ème et l’Algérie 85ème. Pour rappel, l’édition 2023 de ce rapport a classé la Tunisie au 110e rang. 

Pour classer les pays, le rapport a eu recours à plusieurs indicateurs dont le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l’absence de corruption.

  • Saïed a pourtant fait tout ce qu’il veut pour les rendre heureux

Ce classement peut sembler anachronique pour un peuple qui a pourtant été sauvé du pire, l’Islamisme d’Ennahdha, par un juriste devenu, depuis juillet 2021, chef de tout l’Etat. Un chef unique, qui a démantelé le système parlementaire qui avait tant déplu aux Tunisiens jusqu’à leur devenir exécrable. Il donne l’impression qu’il obère calmement la classe des hommes d’affaires, que n’aime pas non plus le peuple qui le soutient. Il leur facilite l’accès aux terres de l’Etat, et leur crée un nouveau cadre juridique pour leur permettre de devenir la nouvelle race d’hommes d’affaires comme il les aime. Le très probable candidat à sa propre succession au poste de président de la République a refusé toutes les réformes conseillées par le FMI pour donner crédit à la Tunisie, et préféré continuer à faire fonctionner la planche à billets de la compensation, à distribuer toujours plus de salaires, sans trop de productivité. L’homme d’Etat a rétabli l’autorité de l’Etat, et a donné même l’impression de vouloir rétablir la sécurité dans une ville hérissée de barrières et de chevaux de frise.

Il a plusieurs fois dit que « ce n’est pas à cet âge que je vais commencer une carrière de dictateur », mais nous pensons qu’il s’en approche chaque année davantage, ce qui ne nous semble pas, (c’est aussi, juste une opinion), non plus, pour déplaire à une peuplade habituée depuis plus de 60 ans à être dirigée par un dictateur !  Tout cela devrait théoriquement rendre heureuse la population de la Tunisie Made-In Kais Saïed. Pourquoi ce n’est pas le cas, et pourquoi les Tunisiens sont même de moins en moins heureux, comme le certifie le dernier rapport sur le bonheur, qui dit même que le classement de la Tunisie a baissé de 0,675 points pendant la période 2021-2023 par rapport à 2006-2010 ?

  • Y a-t-il vraiment de quoi être heureux

Comme on ne vivrait pas que d’amour et d’eau fraîche, ou que de politique et de populisme, et manifestement, le « sauveur », celui qui prêchait depuis sa 1ère candidature à la présidence, le « Bonheur national brut » au lieu du PNB, n’a pas tout réussi, et oublié que le bonheur est d’abord un bien matériel que seule une situation économique confortable pourrait réaliser, non la politique politicienne et populiste.

Force est ainsi de constater que ce n’est pas dans un pays qui vit depuis 2011 sous état d’urgence qu’on deviendrait plus heureux. Ce n’est pas, non plus, dans un Etat où le 1er responsable cultive le complotisme en mode de gestion de la vie politique que les citoyens deviendraient plus heureux.

Il reste aussi, et c’est le plus important, que l’économie tunisienne ne va pas très bien, et encore moins ses finances. Une économie à la croissance atone, qui produit peu de valeur ajoutée et très peu d’opportunités d’emplois. Une économie dont les propres compétences, technologiques et médicales, s’en vont par milliers à l’étranger, et ceux qui y restent souffrent toujours d’absence de perspectives. Un pays, où le système de santé vacille et les médicaments connaissent des pénuries récurrentes, tout comme certains produits alimentaires, et où la corruption fait tellement l’objet de toutes les luttes officielles qu’elle n’en finit pas de sévir. La générosité de l’Etat a découvert ses limites au cours des dernières années, et l’Etat tape même désormais dans les poches de tout le monde en impôts et taxes, divers et croissants, pour se financer. Les prix et les salaires font une  course effrénée sur le dos du pouvoir d’achat du Tunisien, et la liberté de pensée et d’expression, est cadrée, pour ne pas dire limitée par un arrêté, le sinistrement fameux 54, voulu par « le sauveur ». Il n’y a vraiment pas de quoi être heureux !

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1 COMMENTAIRE

  1. Le tunisien n’est jamais content jamais heureux,un ètre schizophrène il mange et cri en même temps,il veut tout sans se donner la peine de produire encore plus.il est habitué à se que l’état lui garantisse tous ce dont il a besoin,il ne se donne pas la peine de dire qu’es que je fait pour le pays.moralité y a pas de vie heureuse sans travail,sans production.

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