AccueilLa UNELes mouvements sociaux : jusqu’à quand et quel coût ?

Les mouvements sociaux : jusqu’à quand et quel coût ?

Le gouvernement provisoire est toujours en peine d’instaurer un climat social stable. Un climat qui est, pour l’instant, tendu et marqué par la multiplication des mouvements de grèves et de protestations. C’est que chacun se permet de prendre la rue à témoin et à contribution pour faire valoir son point de vue.

Il suffit à un groupe de réunir assez de monde, de faire assez de bruit et surtout de prendre assez d’otages pour qu’un semblant de légitimité, évidemment qualifiée de «démocratique», puisse être revendiqué. C’est vrai que les grèves sont légitimes ou du moins la plupart d’entre elles, mais elles font mal à l’économie nationale. Ces grèves et ces sit-in sont assimilés à des actes de sabotage visant l’économie.

Force est de constater que seulement une minorité de Tunisiens se range aux côtés des grévistes, prêts à imposer leurs propres exigences à la majorité silencieuse en court-circuitant les institutions politiques comme le vote ou le référendum. Pour eux, la rue est devenue un moyen de gouvernement direct sans qu’il y ait la moindre consultation de la majorité silencieuse, réduite au rôle de pourvoyeuse d’otages.

La spirale ascendante des contestations

Il convient de signaler que 11284 est le nombre des actes de contestation enregistrés, durant les dix premiers mois de 2012. Il s’agit de plusieurs types de contestations : 53 incendies volontaires déclarés dans les entreprises contre 416 en 2011, 887 entraves au travail contre 1043 en 2011 et 1455 barricades sur les routes contre 1226 en 2011. De même, on signale environ 1585 grèves réglementaires contre 2366 en 2011 et 806 grèves sauvages contre 1495 en 2011..

C’est dans cette optique qu’il convient de noter que, du 14 janvier 2011 au 30 octobre 2012, le nombre des grèves s’est élevé à 27557. Un chiffre le qui ne peut qu’impacter négativement l’économie essentiellement dans ce contexte morose et ce climat social extrêmement tendu !

Pour remédier à cette situation, le gouvernement est appelé d’intervenir de façon urgente pour mettre fin à ce genre des grèves, jugées inutiles et même dangereuses surtout pour l’ économie qui peine à réaliser la relance boostée , il est vrai, par plusieurs facteurs, notamment la consolidation du rythme de l’activité dans le secteur du tourisme et du transport, ainsi que la hausse des investissements directs étrangers.

Un défi de taille qui nécessite l’implication de tous les intervenants pour maintenir la relance et assurer l’investissement. C’est le temps donc de cesser ce genre d’actions « injustifiables » qui nuit sans doute l’image de la Tunisie.

Nadia Ben Tamansourt

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