AccueilLa UNELes «soft skills» pour enrayer le chômage !

Les «soft skills» pour enrayer le chômage !

Le renforcement de l’employabilité des jeunes est l’un des principaux défis pour résoudre la crise de l’emploi en Tunisie. L’ANETI a trouvé une solution et place les demandeurs d’emploi au cœur de sa réflexion, de sa stratégie et de son action. L’employabilité « concerne les compétences et qualifications transférables qui améliorent la capacité d’un individu à utiliser les possibilités d’éducation et de formation disponibles pour obtenir et conserver un travail décent, pour progresser au sein de l’entreprise et entre les emplois, et pour faire face à l’évolution des technologies et du marché du travail », affirme l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

Les compétences techniques et professionnelles sont essentielles pour insérer les jeunes sur le marché du travail. Mais les employeurs recherchent aussi des compétences personnelles pour faire face aux défis du marché découlant des récents progrès économiques et technologiques. Ces compétences sont appelées « soft skills ». Ce sont des compétences humaines qui ont à voir avec la connaissance comportementale, et elles conçoivent des attitudes personnelles démontrant un haut niveau d’intelligence émotionnelle. Les compétences techniques seules ne suffisent pas pour parvenir à une intégration durable dans le monde du travail. C’est pourquoi l’ANETI propose un accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi pour renforcer leurs compétences transversales, ou soft skills, afin de répondre aux exigences du marché du travail actuel.

Compétences transférables

Un ensemble de 10 compétences transférables est proposé et délivré lors d’un accompagnement proposé à un demandeur d’emploi ou à un groupe de demandeurs d’emploi ayant un projet en tête. Cet accompagnement vise à donner à chacun la possibilité de consolider ces attitudes nécessaires à la réalisation de son projet et à la réalisation de ses objectifs personnels ou professionnels.

Le savoir-faire financier s’ajoute à cet ensemble de connaissances et de compétences, pour compléter la gamme d’outils et de services qu’offre l’ANETI. Avec l’aide du Département de la politique de l’emploi et du Programme de financement social, le projet JEMP s’associe à l’ANETI pour guider et aider les jeunes à acquérir des connaissances financières. Cette soft skill spécifique devient un complément indispensable pour les jeunes demandeurs d’emploi, à la recherche d’un point de référence dans un univers économique complexe, où ils ont besoin de comprendre les finances et les budgets.

L’objectif est d’améliorer les connaissances financières et de stimuler les compétences personnelles qui s’y rapportent. L’idée est de guider le demandeur d’emploi vers une autonomie de raisonnement et d’action qui lui permette de prendre les décisions appropriées dans le domaine financier. Cela inclut la capacité de la personne à identifier les types de crédits et d’investissements les plus pertinents. De cette façon, les gens peuvent facilement optimiser la gestion de leurs finances personnelles et anticiper les situations inattendues. De toute évidence, la diminution des risques d’exclusion financière facilite l’intégration des plus pauvres sur le marché du travail.

L’application budgétaire « Masroufi »

Le thème et la méthode de prestation de ce module de formation sont novateurs, car ils combinent l’apprentissage en groupe en face à face avec des sessions individuelles pour les participants qui veulent en savoir plus sur un sujet spécifique. Cette approche a facilité l’acquisition de connaissances théoriques et pratiques. De plus, les participants ont appliqué les avantages de l’éducation financière dans leur vie quotidienne, ce qui les a amenés à changer les attitudes et les comportements à long terme. Par exemple, ils ont géré leur budget en fonction des priorités qu’ils se sont fixées à travers l’application budgétaire « Masroufi ». Ils ont également reporté certains achats, ce qui leur a donné le temps de réfléchir à leur réelle utilité.

Cette compétence non technique, recherchée principalement par les jeunes chercheurs d’emploi ayant un projet entrepreneurial à l’esprit, est également très appréciée par tous les demandeurs d’emploi.

Cette approche a donné des résultats très positifs. Au total, 689 participants ont suivi la formation. Parmi eux, 42 % ont ouvert un compte d’épargne, 28 % ont décidé de changer leur choix de carrière et de devenir entrepreneurs et 27 % ont atteint l’objectif financier qu’ils s’étaient fixé durant la formation. Par ailleurs, sept participants en situation de surendettement ont remboursé leurs dettes, 24 demandeurs d’emploi ont mis de l’argent de côté pour un fonds d’épargne d’urgence et 23 jeunes ont obtenu un prêt pour démarrer leur entreprise.

N’est-il pas essentiel d’acquérir les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour maîtriser le financement d’un projet ? Et, n’est-il pas aussi essentiel de comprendre les particularités des types de crédit, et plus généralement, de gérer les projets et les dépenses de manière autonome et consciente, s’interroge l’OIT.

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