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Les tourments et les attentes des Tunisiens en chiffres, selon un sondage international IRI

Cet automne a amené dans son sillage le troisième gouvernement tunisien en moins d’un an, dirigé par son huitième chef du gouvernement  depuis la révolution de 2011. Le nouveau gouvernement doit maintenant s’atteler à la tâche gigantesque de gérer la pandémie de COVID-19 tout en s’attaquant à la crise économique qui menace le pays. Pour relever ces défis, il devra également obtenir le soutien des citoyens – qui n’ont guère confiance dans leur parlement – et surmonter des années de dysfonctionnements pour répondre aux besoins des citoyens.

Selon un sondage de l’Institut républicain international (IRI), 75 % des Tunisiens estiment que le parlement ne fait « rien » pour répondre aux besoins des citoyens moyens, tandis que 62 % ont la même opinion des ministères du gouvernement.

Les données ont été collectées  au travers d’entretiens en face à face au domicile des répondants par des intervieweurs formés en arabe, et  recueillies sur des tablettes CAPI Solution.  L’échantillon national était composé de 1 013 répondants et est représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus.

A la première question de savoir  si la Tunisie est en train d’aller dans la bonne ou la mauvaise direction, 67%  des sondés ont répondu que le pays est sur la  mauvaise voie, 23% qu’il est sur la bonne voie et autant n’ont pas d’opinion.

S’agissant du  problème le plus important auquel la Tunisie est confrontée actuellement,  le tiers des personnes interrogées -exactement 33%- répond  que c’est celui en rapport avec l’économie, le coût de  la vie et l’inflation, 28% disent que c’est le chômage, 9% la corruption, 3% la pauvreté et l’insécurité, et enfin 1% les problèmes politiques, la santé,  l’éducation et le terrorisme.

Les sondés ont été invités à se prononcer sur la principale priorité qui devrait être celle du gouvernement. 23% d’entre eux ont cité le niveau de vie, 17% l’emploi, 14% les opportunités d’emploi pour les jeunes, 11% la corruption et la transparence, 9% le développement et les réformes économiques et enfin 8% l’amélioration des services publics (soins de santé, éducation, infrastructure).

Pour 7 Tunisiens sur 10 la situation économique est très mauvaise

Interrogées sur leur perception de la situation économique actuelle de la Tunisie, 70% des personnes ayant été sollicitées pour donner leur opinion ont jugé qu’elle était très mauvaise, alors que beaucoup moins d’entre elles, en l’occurrence 17%, ont estimé qu’elle est plutôt mauvaise. A l’autre bout du spectre, 10% ont trouvé que la situation économique actuelle est plutôt bonne et même 1% très bonne.

Malgré tout, un vent d’optimisme souffle sur le ressenti des Tunisiens et leurs attentes pour le proche avenir s’agissant de l’état dans lequel se retrouvera l’économie de leur pays.

17% pensent que l’économie tunisienne ira beaucoup mieux, 46%  plutôt mieux, cependant que 12% des sondés ne s’attendent à aucun changement et 10% prévoient qu’elle sera pire que ce qu’elle est à l’heure actuelle.

La facture de la Steg, tourment majeur !

Dans la hiérarchie des préoccupations pécuniaires des Tunisiens, la facture de la consommation d’électricité prend rang de charge la plus lourde en termes de coût. C’est ce que révèle le sondage de l’IRI qui demande à l’échantillon sélectionné de désigner la charge la plus lourde du budget familial.

33% pointent l’électricité et la facture dont elle dresse la consommation par ménage. Ce poste est talonné par le couffin de la ménagère et sa partie alimentaire avec 26%. Viennent ensuite la santé (12%), l’éducation (10%), le logement (9%), le carburant pour la voiture (4%), et enfin l’habillement, le transport, le carburant pour le chauffage et la cuisine et le portable (1%).

Enfin, s’agissant du «  meilleur moyen d’augmenter les emplois en Tunisie », les sondés ont désigné la lutte contre la corruption à hauteur de  28%, l’augmentation des IDE (16%), l’amélioration de l’éducation et de la formation professionnelle (13%), la fin des  grèves /sit-ins (10%), l’amélioration de la sécurité ( 9%) et l’expansion du secteur public ( 9% également).

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