AccueilLa UNEL'investissement agricole approuvé signe un bond de 39,3%

L’investissement agricole approuvé signe un bond de 39,3%

Les investissements approuvés dans le secteur agricole ont atteint, jusqu’à fin juin 2022, 292,8 millions de dinars(MD) pour 1629 opérations d’investissement, soit en hausse de 3,4 % en nombre et de 39,3 % en valeur, par rapport à la même période de 2021, indique l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA).

Ces investissements, une fois réalisés, permettront de créer 1644 emplois permanents, contre 1752 au cours de la même période en 2021, a ajouté la même source.

Par rapport au plan de développement 2016-2020, les investissements agricoles privés ont enregistré une baisse de 27,1 % en nombre et de 12,2 % en valeur.

S’agissant des secteurs d’activités, les investissements dans l’aviculture se sont élevés, à fin juin 2022, à 41,4 MD, contre 5,7 MD durant la même période en 2021.

L’arboriculture au frontispice

Pour ce qui est de l’arboriculture, ils ont atteint 97,7 MD, ce qui représente 52,5 % du volume total approuvé dans le secteur agricole. Tandis qu’ils se sont élevés à 34,9 MD dans l’oléiculture.

Les investissements approuvés dans l’activité de pêche au chalut se sont élevés, à fin juin 2022, à    16,7 MD contre 2,3 MD, au cours de la même période de l’année 2021.

Les investissements dans le secteur de l’aquaculture se sont développés pour représenter 4 % du volume total approuvé, après qu’il n’ait pas dépassé 1%. Les investissements approuvés dans l’activité piscicole en cages flottantes ont représenté 82,3%.

Les investissements approuvés dans la collecte du lait ont augmenté de 79,1 % pour atteindre 7,7 MD.

Pour les investissements approuvés dans les huileries, ils représentent  95,8 % du volume total approuvé dans le secteur de la première transformation.

En ce qui concerne les subventions, les investissements ont bénéficié d’un montant de 79,7 MD, ce qui représente 27,2 % du volume d’investissement approuvé contre 67,1 MD, au cours de la même période de l’année 2021.

Par ailleurs, les comités d’octroi d’avantages ont approuvé, durant les six premiers mois de 2022, 26 prêts fonciers d’une valeur de     4,3 MD contre 27 prêts d’une valeur de 4,4 MD, durant la même période de l’année 2021.

Ces prêts permettront l’intégration de 259 hectares de terres dans le cycle économique contre 299 durant la même période de 2021.

Pour ce qui est des investissements déclarés, l’APIA a indiqué que 2872 opérations d’investissement d’une valeur de 547,1 MD ont été enregistrées, au cours des six premiers mois de 2022, enregistrant, ainsi, une baisse de 19,9 % en nombre et de 22,3 % en valeur par rapport à la même période de 2021.

Par rapport au plan de développement 2016-2020, les déclarations ont connu une baisse de 29,8 % en nombre et de 21,6 % en valeur.

Investissement vs crédit

L’investissement agricole étant ce qu’il continue d’être, l’agriculture tunisienne demeure en mal  d’un système de crédit qui offre aux exploitants de véritables conditions de financement susceptibles de les inciter à investir. En dépit des incitations consenties, la portée du crédit agricole reste dans l’ensemble manifestement limitée. Ne pouvant répondre aux normes de rentabilité et de solvabilité, les exploitants sont, dans leur majorité, exclus du financement bancaire et ceux qui réussissent à y accéder en sortent surendettés, fait remarquer l’universitaire Mustapha Jouili.

Toutefois, force est de noter que la répugnance du système bancaire à s’engager activement dans le financement de l’agriculture traduit, en fait, un comportement «rationnel», de la part des banques. En effet, ni le statut de la propriété des terres de la plupart des exploitants ni les risques liés aux aléas climatiques qui frappent lourdement l’activité agricole ne sont de nature à encourager les banques à s’impliquer dans le financement d’une activité à rentabilité douteuse et soumettre ainsi leurs fonds au risque de l’insolvabilité courante des paysans.

Autrement dit, souligne l’expert,  tant que ces deux contraintes persistent et hypothèquent lourdement l’activité agricole, il serait de la pure utopie d’espérer une réelle participation des banques au financement de l’investissement agricole. Car, même en admettant une hypothétique possibilité de coopération des banques, l’incertitude des résultats attendus de l’activité agricole contraste avec le coût du crédit et la fermeté des échéances de remboursement. Ce qui expose les exploitants à l’état d’insolvabilité et détermine, en conséquence, la perte de cette source de financement.

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