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L’investissement culturel méconnu et mal connu

L’économie tunisienne n’a pas encore su tirer profit des grandes opportunités que recèlent les industries culturelles et le secteur culturel pour la création des richesses et la réalisation du développement général, ont constaté, en chœur , les nombreux participants à une conférence sur l’encouragement de l’investissement dans le secteur culturel, organisé à l’initiative du ministère de la culture, à la Cité de la culture à Tunis.

L’assistance comprenait plusieurs promoteurs intéressés par la question. Aussi, le département de la culture a jugé du plus utile de faire connaître les avantages et incitations accordés à l’investissement dans le secteur culturel et les industries culturelles dans le cadre du Code d’incitation à  l’investissement de 2016 et autres textes de lois, et ce en organisant des conférences inter régionales de sensibilisation à cet effet, dont cette première conférence qui s’adressait aux promoteurs du Grand Tunis, Bizerte, Zaghouan et Nabeul.

Comme beaucoup d’autres, le secteur culturel souffre, sur ce plan, de la méconnaissance à divers échelons.

Le directeur de cabinet de la ministre de la culture, Lassâad Said, a déploré que la part du secteur culturel et des industries culturelles dans le PIB en Tunisie ne dépasse pas encore 1%, au moment où la culture, a-t-il dit, est devenue une importante source de richesse et d’emplois, notamment les nouveaux emplois inhérents aux TICs.

Il a ajouté que l’investissement dans le secteur culturel et les industries culturelles est inscrit parmi les secteurs prioritaires dans le cadre du Code d’incitation à l’investissement de 2016, comme l’investissement régional et il bénéficie à ce titre de nombreux avantages financiers et fiscaux.

Toutefois, comme l’a noté le directeur de cabinet et autres intervenants, les banques et bailleurs de fonds en général sont réticents en ce qui concerne le financement des projets d’industries culturelles sous prétexte du grand degré de risques qu’ils présentent sur le plan de la solvabilité, ce qui n’est pas vrai du tout.  Les Banques tunisiennes montrent cette réticence à tous les projets innovants qui sortent du cercle des projets économiques classiques dont elles ont l’habitude.

Incitations financières

Dans une communication sur les incitations financières à l’investissement dans les industries culturelles et le secteur culturel, Noureddine Guizani, directeur à l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) a signalé que le Code d’incitation à l’investissement comporte une nomenclature des activités culturelles de sorte que ces activités sont bien identifiées et répertoriées et elles sont très nombreuses allant de l’imprimerie, l’édition, les industries cinématographiques, le tourisme culturel, à l’exploitation des galerie d’art, de salles de cinéma, le design et beaucoup d’autres activités innovantes basées sur la digitalisation et la numérisation. Certaines activités exigent des autorisations, d’autres sont régies par des cahiers de charge (14), alors que d’autres sont libres.

Il a  noté que la tendance dominante aujourd’hui dans le monde est la transition vers l’économie du savoir et les sociétés de l’information, ce qui confère aux activités culturelles une importance supplémentaire et fait des industries culturelles un potentiel prometteur pour le développement économique dans le sens du progrès.

L’économie comportant une dimension culturelle est aujourd’hui jugée une économie d’excellence, principalement à travers l’ancrage patrimonial et identitaire, a-t-il noté, passant en revue les avantages et incitations à caractère financier octroyé aux industries culturelles et au secteur culturel au sein du Code d’incitation à l’investissement et autres textes réglementaires.

Noureddine Guizani a signalé dans ce contexte l’adoption prochaine de nouvelles facilitations à la création des projets en général dont les projets à caractère culturel. L’autofinancement de l’investissement sera ramené à 10% au lieu de 30% actuellement, ce qui allègera ce fardeau qualifié de grand inhibiteur au lancement de projets principalement de la part des jeunes promoteurs.

Sur un autre plan, les promoteurs de nouveaux projets auront deux ans au lieu d’un an après l’entrée en activité de leurs projets pour adresser des demandes en vue de bénéficier des avantages et incitations à caractère financier auprès des administrations concernées, notamment l’APII.

Incitations fiscales

Outre les avantages financiers, les projets à caractère culturel bénéficient d’incitations fiscales qui ont été présentées aux participants par Wafa Sellami, directrice à la direction générale des études et de la législation fiscale au ministère des finances.

Les promoteurs peuvent s’en informer, à tout moment, auprès des administrations fiscales.

Il y a, d’autre part, le mécénat culturel qui consiste pour les entreprises économiques de quelque taille que ce soit, et les personnes physiques à faire des donations sans contrepartie aucune et sans plafond fixe, aux projets culturels. Ces montants quelles que soient leurs sommes grandes ou petites, sont déduites de l’assiette des revenus et bénéfices imposables.

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