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Moez Joudi à Africanmanager : « l’important est de passer à d’autres préoccupations encore plus importantes »

Avec l’adoption de la constitution et la formation d’un nouveau gouvernement, deux défis majeurs sont à relever. Il s’agit des élections et de la relance économique. C’est ce qu’a affirmé Moez Joudi , Président de l’Association Tunisienne de Gouvernance (ATG) qui souligne que « la Tunisie vit des moments historiques , et se trouve à un tournant décisif qui engage son présent et son avenir, mais l’important est de passer à d’autres préoccupations non moins importantes ».

Evoquant les prochaines échéances électorales, Moez Joudi a constaté que « le nouveau gouvernement de Mehdi Jemâa doit s’atteler dès son investiture à assurer les conditions pour la bonne tenue et au respect des échéances électorales, leur fiabilité et leur transparence ». Et de préciser « aucun dysfonctionnement ne doit être toléré, aucune défaillance ne doit être permise, les enjeux sont énormes et il en va de la viabilité même du processus de construction démocratique ».

Calendrier clair

Dans une déclaration à Africanmanager, Moez Joudi a exhorté le nouveau gouvernement à annoncer un calendrier clair, et ce en concertation avec l’ISIE soulignant que « le gouvernement de Mahdi Jomaa doit élaborer ce calendrier et entamer les préparatifs pour sa mise en œuvre ».

S’agissant de l’économie tunisienne déjà en berne, Moez Joudi a appelé le gouvernement Jomâa à consulter et tâter le pouls avant toute décision de premier plan. » Cette équipe ministérielle doit surtout se munir rapidement d’une bonne feuille de route et d’une bonne vision, afin de couvrir dans une première approche, les défaillances et les dysfonctionnements les plus handicapants », insiste-t-il .

L’envoi des signaux positifs, est une autre demande de Moez Joudi afin de rassurer et de retrouver la confiance aussi bien des opérateurs économiques que des partenaires sociaux.

Outre la reprise de confiance, il a recommandé de reprendre au plus vite les échanges et les pourparlers avec le FMI et la Banque mondiale sur la base d’une nouvelle feuille de route avec plus de visibilité et des engagements clairs quant au démarrage des réformes urgentes et indispensables. Dans ce contexte, Joudi n’a pas manqué de noter que « les règles de transparence et de bonne gouvernance doivent être renforcées et les projets publics doivent être relancés ».

D’ailleurs, une politique de grands projets menée dans le cadre de la redynamisation des investissements publics pourrait s’avérer pertinente à court et moyen termes pour relancer les investissements privés et booster la croissance.

Un autre défi est celui de l’arrêt immédiat des cumuls des déficits et la reprise des équilibres fondamentaux de l’économie . Les déficits budgétaire (6-7 %) et celui de la balance commerciale doivent être résolus et le taux d’inflation doit être à son tour jugulé . Ceci ne pourrait se faire qu’à travers une stratégie globale qui luttera surtout efficacement contre la contrebande et l’économie parallèle , souligne-t-il .

Mouez Joudi a exigé,dans ce sens ,la mise en place d’une loi des finances complémentaire , appelant à plus de vigilance et de responsabilité à l’avenir dans le choix des dirigeants du pays, et dans l’approche des affaires de l’Etat qui ne peuvent à son avis, faire l’objet de chantage politique ou dépendre des intérêts partisans et électoraux. Il a dans ce contexte pointé du doigt les lacunes de la Troïka et Ennahdha qui ont échoué dans leur gouvernance et sont la cause de la débandade économique actuelle .

Wiem Thebti

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