AccueilCe que je croisNafaa Ennaifer parle de la limitation des marges de commerce

Nafaa Ennaifer parle de la limitation des marges de commerce

J’avoue que la maîtrise des prix des produits de grande consommation doit être une priorité de l’Etat. Mais il ne faudrait surtout pas que les mesures prises (précipitamment et sans discernement) soient contre-productives. 

1/ Quand le Ministère du Commerce limite la marge de commerce en gros pour une liste de produits à 5% sur les prix d’achat nets de remises, et à 10% pour la vente au détail (sans possibilité de cumul des marges,) connaît-il les charges  supportées par les grossites par exemple?

Peut-on penser un instant que les frais de stockage, de gestion , les frais financiers, les pertes et rebuts, l’impact des impayés… seraient inférieurs à 5% ?

J’ai la certitude que cette décision provoquera, encore une fois , pénurie et donc augmentation des prix.

2/ Quand le M.C décide de fixer des prix apparemment bas pour la viande de volaille , dans un contexte de hausse soutenue des cours mondiaux du mais et tourteaux de soja, a-t-il mesuré l’impact de cette décision?

Les  gros producteurs de viande de poulet ont une taille et une intégration amont (avec l’alimentation animale) et aval  (avec l’abattage , la transformation, la valorisation et même la DISTRIBUTION).  Ils ont donc du stock , un cumul de marges , des économies d’échelle , et la capacité financière et logistique pour ….stocker….

Ils  pourront ainsi toujours s’en sortir.

Les petits éleveurs n’auront que leurs yeux pour pleurer et …risquent de disparaître.

On parlera après de combattre les monopoles et l’économie de rente.

Entre temps, ne risque-t-on pas de provoquer ici également pénurie et hausse des prix?

A la place du M.C, et quoique l’équation soit difficile , je serai dans l’anticipation et dans la recherche de compromis et de solutions responsables et constructives , en s’asseyant autour d’une table avec les opérateurs avec comme double objectif au cours de cette période périlleuse pour notre pays: d’assurer la maîtrise des prix et du coût de la vie des citoyens , et la pérennité de nos entreprises notamment nos TPE et PME.

Les prix du mais et du soja ont augmenté de 50% en un an et vont encore continuer à augmenter. C’est un fait.

Le prix du blé tendre et du blé dur , POUR LESQUELS NOS STOCKS STRATÉGIQUES SONT A UN NIVEAU TRÈS BAS HISTORIQUEMENT, ont FLAMBÉ et continueront à augmenter.

C’est un fait!

Quelles répercussions sur le budget compensation? De quels moyens (financiers ) dispose l’Etat pour y faire face ? Que faire ?

Voici des questions brûlantes qui doivent être posées et solutionnées (même partiellement). A moins qu’on préfère continuer la politique de l’autruche. « On n’est pas à ceci près » , vous me diriez ?!

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