AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelParvenir à un consensus sur les choix économiques fondamentaux (Forum du Futur)

Parvenir à un consensus sur les choix économiques fondamentaux (Forum du Futur)

La Tunisie doit parvenir à un consensus sur les choix économiques fondamentaux pour pouvoir prétendre à des niveaux de croissance supérieurs à 5%, résorber le chômage et garantir sa stabilité, sur le moyen terme, c’est ce qui ressort du Forum du Futur, dont les travaux ont démarré mercredi, à Tunis.
Pour Mustapha Kamel Nabli, ancien ministre et ex-gouverneur de la BCT, le taux de croissance actuel qui frôle le néant, ne dépassera pas les 3% en moyenne sur les 30 prochaines années, si le rythme d’évolution de la productivité du travail ne sera pas accéléré à plus de 2% par an. Ainsi, la Tunisie est appelée à développer l’investissement et les moyens de travail pour gagner en croissance.
L’investissement doit être également porté de 23% actuellement à 30 ou 35%, ce qui nécessite l’adoption d’un choix sociétal fondamental favorisant l’épargne.
« Ceci est de de nature à permettre à l’économie tunisienne de gagner un point de croissance ou même davantage », estime Nabli, qui a également, travaillé pour la Banque mondiale. Il a également, évoqué les changements profonds que connaît le marché de travail en Tunisie, affirmant que la demande additionnelle nette d’emploi s’élève actuellement, à 40 mille contre un chiffre précédent de 70 mille outre une faible contribution économique de la femme à 28%. Nabli a ajouté qu’une plus grande intégration de la femme  au marché de travail à 40% (actuellement de plus de 50% dans les pays occidentaux), permettrait d’augmenter le rythme de croissance de la main d’oeuvre de 0,5%, ce qui nécessite d’autres choix sociaux économiques en matière de transport, de prise en charge des (crèches, jardins d’enfants).
Interrogé par les présents sur les moyens de résoudre les problèmes économiques actuels, Nabli a reconnu qu’il est difficile de les résoudre « sans une vision claire et sans une bonne compréhension des problèmes structurels de l’économie tunisienne et les choix qu’ils engagent ». Pour sa part, Mohamed Haddar, président de l’Association tunisienne des économistes (ATE) a noté qu’aussi bien le système de production, que la fiscalité et les transferts sociaux nécessitent une révision pour améliorer l’inclusion sociale et le partage équitable des fruits de la croissance.
Il a précisé que la gestion des ressources de l’Etat nécessite des choix fondamentaux alors que deux Tunisiens sur trois ne disposent pas de couverture sociale.
« La stabilité ne peut être garantie sans l’inclusion des femmes et des diplômés de l’enseignement supérieurs »,  a-t- il dit, appelant à tenir les questions relatives à l’emploi des jeunes et au développement régional loin des surenchères politiques.
Une panoplie de décideurs économiques et politiques, notamment, d’anciens ministres d’Ennahdha, des députés de ce parti ainsi que du Front populaire à l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) ont assisté à l’ouverture, du Forum.
Ont également, été présents à cette rencontre organisée par l’ATE avec le soutien du Forum des Recherches  Economiques (FRE), des leaders de partis politiques, dont Nida Tounes et  El Joumhouri et des responsables des dossiers économiques de l’ancien régime.

TAP

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