AccueilLa UNEPrix : Les étals ont moins mauvaise mine !

Prix : Les étals ont moins mauvaise mine !

Faut-il en pavoiser à l’approche du mois de Ramadan, traditionnellement synonyme de flambée des prix de toutes sortes et de tous produits, singulièrement alimentaires et de grande consommation ? L’Observatoire national de l’approvisionnement et des prix (ONAP) relevant du ministère du Commerce a annoncé ce dimanche, plus est dans un communiqué tout ce qu’il y a de plus officiel, que les prix de la plupart des produits agricoles ont connu une baisse durant la période s’étalant du 13 au 20 avril en cours.

Ainsi ceux des légumes se sont repliés entre 7 et 29%, la pomme de terre a signé un recul baisse de 17 à 21%, les tomates entre 24 et 25%, le piment fort entre 25 et 28%, les petits pois entre 13 et 15% et les fèves entre 23 et 25%.

Les prix des fruits n’étaient pas en reste. Leur baisse s’inscrit dans une fourchette entre 7 et 33%. Les prix des fraises ont chuté de 20 à 33%, les pommes entre 29 et 30%, les bananes entre 7 et 17% et les dattes entre 10 et 11%.

Le reflux de la mercuriale a même touché les viandes, lesquelles, au cours de la même période, ont i enregistré une baisse entre 3 et 11%. Le prix du poulet a baissé de 6 à 11% et l’escalope de dinde de 3 à 7%, ajoute le communiqué notant que le prix des œufs est resté stable.

Selon l’ONAP, cette baisse des prix constaté dans tous les marchés et dans toutes les régions du pays est due essentiellement aux campagnes de contrôle organisées par les services du contrôle économique depuis le 12 avril dernier en coordination avec les services sécuritaires et douaniers qui ont visé le transport routier, les marchés de gros, les marchés de détail et les dépôts ce qui a permis de lutter contre la spéculation et d’améliorer l’offre.

D’après l’Observatoire, cette tendance à la baisse devrait se poursuivre au cours de la prochaine période notamment avec l’amélioration de l’offre vu les bonnes conditions climatiques.

Un autre son de cloche  dans les Halles!

Ce n’est en tout cas pas le constat de l’ONAGRI, l’observatoire national de l’Agriculture (ministère de l’Agriculture) qui note que les prix de la plupart des légumes, fruits et poissons ont suivi un trend haussier, au niveau du marché de gros de Bir El Kassaa durant la première quinzaine du mois d’avril 2019, selon.

Il explique cette hausse par rapport à la même période en 2018, par la baisse relative de l’approvisionnement du marché en ces produits. Les augmentations des prix les plus remarquables, ont été enregistrées pour les dattes (Deglet Nour), de 67%, à 8,5 D/Kg et les tomates de 51%, à 1,384 D. Le prix des pommes de terre se sont également, accrus de 36,4%, pour atteindre 0,966 D alors que les quantités vendues ont baissé de 7%. Les prix des fraises ont aussi connu une hausse de 16%.

L’approvisionnement en piment fort a aussi, diminué de 9% au marché de gros de Bir El Kassaa durant la même période, ce qui a induit une augmentation de son prix de 5%, à 2,493 D. Le prix de l’oignon, autre ingrédient de  » notre Chakchouka nationale « , s’est envolé de 37% pour atteindre 0,631 D.

La tendance haussière a aussi, touché les prix des poissons malgré une évolution des quantités disponibles au niveau de ce marché. Pour ce qui est des sardines, leur prix a augmenté de 30%, malgré une hausse de l’approvisionnement de 44%.

Le Chinchard (Chourou) s’est aussi renchéri de 21%, malgré une évolution de 39% des quantités disponibles. Idem pour le rouget dont les quantités ont enregistré une hausse de 5%, alors que son prix a évolué de 31%.

Toutefois, les prix de certains fruits ont marqué une importante baisse à l’instar des pommes (-33%), les citrons (-25%) et les oranges Thomson (-18%).

Et la spéculation ?

On ignore si la guerre déclarée contre les entrepôts frigorifiques y ont été pour quelque chose dans cette détente sur les prix. L’Organisation de défense du consommateur (ODC)         déplore en tout cas l’absence d’une réforme radicale dans la lutte contre la spéculation et le monopole, ainsi que l’inexistence d’une stratégie claire et ferme pour faire face aux circuits parallèles de distribution.

Son président a jugé « insuffisantes » les campagnes de lutte contre la spéculation et le monopole, menées en Tunisie, appelant à activer les lois qui permettent d’éradiquer les circuits parallèles de distribution et les phénomènes de monopole de produits alimentaires et de détournement des produits subventionnés.

Il a rappelé que l’ODC a tiré la sonnette d’alarme après la dernière augmentation des prix des hydrocarbures. L’organisation avait demandé l’instauration de solutions efficaces pour pallier aux retombées attendues de cette augmentation sur les prix des produits de consommation ainsi que l’intensification du contrôle et la lutte contre les abus.

TAP

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