Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé, en réponse à un article du journal Assarih, que son différend avec le leader Habib Bourguiba n’est pas d’ordre personnel et qu’il n’éprouve pas le besoin de se libérer du « complexe Bourguiba » pour que la Tunisie aille bien, a-t-il dit, précisant que le différend qui l’oppose à Bourguiba est de d’essence politique et intellectuelle et que les islamistes ne renient pas les aspects positifs de l’Etat de l’Indépendance.
Il a cependant souligné que le « bourguibisme » signifie « aussi et essentiellement les erreurs commises par Bourguiba dans l’exercice du pouvoir et sa vision qui n’est pas exempte de précipitation dans son approche de la modernité et de la modernisation , ce qui a laissé de profondes blessures dans sa relation avec l’Etat et l’identité tunisienne. »
Rached Ghannouchi a affirmé que l’Etat qui a parié sur l’éducation, l’enseignement, la santé et la libération de la femme , est l’Etat dont s’est servi Bourguiba et p)lus tard son héritier Ben Ali pour consacrer la dictature, l’injustice et la répression.
