Le Réseau Ferroviaire Rapide Tunisien (RFR) est le 7ème projet le plus cher d’Afrique du Nord ; c’est un projet ambitieux de développement d’un réseau de transport public s’étendant sur 85 km pour desservir Tunis et son agglomération urbaine.
Visant à compléter le métro léger de Tunis, ce chantier peut générer de multiples risques, le bureau de contrôle APAVE contribue à maîtriser ces risques et joue un rôle majeur pour assurer la sécurité de ce projet à grande envergure nationale.
En dépit de son importance, cela fait plusieurs années que l’on annonçait le démarrage imminent d’un projet qui devrait changer le paysage du transport dans le Grand-Tunis. Au fil des mois, les reports se succèdent sans que l’on évoque les véritables raisons d’une telle situation. Ce projet d’Etat, dont les études et les travaux ont démarré avant la révolution, tarde toujours à démarrer.
Des responsables tunisiens et des bailleurs de fonds internationaux contribuant au financement du projet du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) ont participé récemment à une réunion pour présenter le rapport final dudit projet.
Cette réunion, présidée par le ministre du Tansport, Rachid Amri, s’inscrit dans le cadre de la conclusion de la mission périodique de suivi des institutions financières internationales.
Les bailleurs de fonds étrangers contribuent au financement de la première tranche du projet du RFR (Tunis- Bougatfa et Tunis- El Kobbâa ) par le biais de prêts étrangers à raison de 60 %, selon des données publiées sur le site web de la Société du Réseau Ferroviaire Rapide de Tunis.
Le bout du tunnel serait-il encore loin ?
Le projet est financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 33,6 millions d’euros, alors que la Banque Européenne d’Investissement (BEI) contribue à hauteur de 119 millions d’euros et la Banque allemande de développement à hauteur de 47 millions d’euros s’ajoutant à un don de l’Union européenne de 28 millions d’euros, tandis que l’Etat tunisien fournira 40 % de la valeur du financement estimé à 1,2 milliard de dinars.
La réunion a été consacrée à l’examen du financement fourni dans le cadre de l’achèvement de la ligne Tunis-Bougatfa, qui est entrée en vigueur le 20 mars 2023, et à l’examen de l’état d’avancement du projet avec toutes ses composantes notamment la ligne « D » reliant Tunis à Kobbaâ qui devrait entrer en exploitation temporaire au cours de la prochaine période.
Ont participé à la réunion des représentants de la délégation de l’Union européenne à Tunis, de l’Agence française de développement (AFD), de la Banque européenne d’investissement, de la Banque allemande pour la reconstruction et le développement ainsi que des représentants du ministère de l’Economie et de la Planification.
Dès lors que le projet tarde toujours à se mettre sur les rails, le ministère du Transport ne veut plus fixer une date pour son démarrage.
Le projet RFR a été lancé en 2007 et les travaux ont démarré en 2010. Il couvre 5 lignes ferroviaires d’une longueur de 85 km, reliant plusieurs quartiers du district de Tunis. Ce projet grandiose concerne plus de 2 millions d’habitants et son coût est estimé à 4.500 MD.