AccueilLa UNESaied lâche du lest face à l’avalanche de pressions internationales?

Saied lâche du lest face à l’avalanche de pressions internationales?

Âprement adoubé et massivement soutenu par ses partisans, de vive voix comme sur les réseauX sociaux, le président de la République, Kais Saied, n’a d’autre choix que de céder  à cet élan exalté quitte à être taxé de populisme. Et cela lui dicte une obligation de fidélité à ses convictions ainsi partagées, parfois au grand dam de la cruelle et impardonnable raison d’Etat, mais aussi une conversion à une « Realpolitik » faite de pressions internationales à laquelle il se voit tenu de sacrifier, dans tous les cas de figure et à son corps défendant.

Une certaine forme de « déchirement » dont on peut percevoir la trace  dans les assurances données par le ministre des Affaires étrangères, Othmane Jerandi, à la sous-secrétaire d’Etat américaine en charge du Proche-Orient, Yael Lempert, que la Tunisie est « attachée  à la démocratie en tant que choix irréversible, et à l’instauration des fondements de l’Etat de droit et des institutions ».

Bien plus encore, la promesse a été solennellement donnéE que le  président Kais Saied  » va annoncer d’autres mesures pour rassurer les partenaires de la Tunisie. Les pays amis sont invités à continuer de soutenir la Tunisie jusqu’au parachèvement du processus d’ajustement », a plaidé le ministre tunisien des Affaires étrangères.

Des pressions en tirs groupés !

Il est vrai que les pressions internationales exercées surtout par les Etats-Unis et l’Union européenne sont si fortes qu’elles ne laissent au chef de l’Etat aucune marge de manœuvre, ou au mieux  un minuscule quant-à-soi où il lui sera loisible  de communier et d’être sur la même longueur d’onde que  ses partisans.

La dernière en date, et sans doute la plus comminatoire a été celle, ce jeudi après-midi, du Parlement européen, qui, dans une résolution adoptée à une écrasante majorité,  a exprimé sa « profonde préoccupation au sujet de la trop grande concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République », et appelle  au respect de l’État de droit.

Les députés européens soulignent  que la Constitution et le cadre législatif doivent être préservés et que le pays a besoin d’un Parlement légitime et performant (la stabilité institutionnelle doit être restaurée dès que possible et les droits et libertés fondamentaux respectés). Puis, appelant à un retour à une démocratie à part entière et à la reprise de l’activité parlementaire dès que possible, ils  insistent pour que les autorités annoncent une feuille de route claire pour le retour à un fonctionnement normal de l’État. Au demeurant, ils ont pris grand soin d’exhorter les autorités à reprendre effectivement un dialogue national inclusif qui doit également inclure la société civile, qui est  « bien développée et a joué un rôle fondamental dans l’élaboration et le renforcement de la transition démocratique en Tunisie depuis 2011 », rappellent les députés.

Josep Borrell avait déjà donné le la

La réaction de l’Europe, c’est aussi celle du chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, qui a appelé Kais Saied à établir un calendrier clairement défini pour le retour du pays à un ordre constitutionnel fondé sur la séparation des pouvoirs. Il lui a adressé ce message « urgent », depuis Washington avant de revenir en Europe, pour lui signifier clairement  « l’importance de préserver l’acquis démocratique, de respecter la séparation des pouvoirs et de rétablir la normalité institutionnelle ».

Le haut responsable européen, ne s’est pas fait faute  de se fendre de ce bref laius chargé de beaucoup de sens : « Oui, il y a un nouveau chef de gouvernement [Najla Bouden Romdhane] et une nouvelle série de ministres, mais avec des pouvoirs différents de ceux que la Constitution leur accorde ».

Mais il y a encore ce rapport de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme ( Euro-Mediterranean Human Rights Monitor) qui recommande d’ « abroger les mesures présidentielles, celles annoncées le 25 juillet, et tous les ordres et décisions qui en découlent, y compris les poursuites sécuritaires et judiciaires contre les parlementaires et les militants politiques et des droits de l’homme pour avoir exprimé leurs opinions, et la possibilité d’exercer le droit de publier sans restriction ».

Et d’ajouter encore que le gouvernement tunisien doit séparer les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire conformément à la constitution tunisienne de 2014 et ne pas les concentrer entre les mains d’une seule personne ou d’un seul organe. Les normes internationales en matière de droits humains, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que la Tunisie a ratifié, doivent être respectées,affirme-t-il..

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1 COMMENTAIRE

  1. oui il faut le retour d’une démocratie saine avec une nouvelle constitution acceptée par le peuple par référendum et un parlement apaisé digne de ce nom et non une démocratie islamiste dont le peuple n’a hérité que pauvreté sous developpent et la plus grave crise de son histoire et un parlement actuel fracturé divisé ou la violence verbale et physique entre ses membres est de mise et les intrigues de son président , a donné un rendement nul et qui a donné une mauvaise image du pays et une anarchie politique dont les conséquences sont catastrophiques pour le peuple et le pays .

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